RED 2 : les retraités de la CIA reviennent ! (films)

Les retraités extrêmement dangereux de RED reviennent en cette fin d’été dans RED 2. En effet, le second opus de ce « film d’action humoristique » de Dean Parisot qui met en scène des anciens agents de la CIA particulièrement « explosifs » sort aujourd’hui sur les écrans français. Avec Bruce Willis, Helen Mirren, John Malkovitch ou encore Anthony Hopkins.


Depuis quelques années, les héros seniors, sont de plus en plus nombreux au cinéma. Qu’il s’agisse de grosses productions américaines (telle que RED 2 justement ou Sous surveillance de et avec Robert Redford) ou européennes, les quinquas-sexas et plus continuent de « crever l’écran ».
 
C’est le cas de ce nouvel opus de RED. L’histoire ? Frank Moses (Bruce Willis), agent de la CIA à la retraite, a passé sa vie à affronter de sales types. Il est aussi capable de se battre physiquement que de régler des différends diplomatiques ou encore de sauter d'un véhicule roulant à toute vitesse.
 
En revanche, il est beaucoup moins à l'aise dès lors qu'il s'agit d'entamer une relation amoureuse avec Sarah Ross (Mary-Louise Parker).Alors que Frank mène une vie de couple paisible et semble s'en satisfaire, Sarah s'inquiète : cela fait des mois qu'il n'a tué personne, et leur passion commence à s'étioler. Elle décide de mettre du piment dans leur vie afin de mener avec lui une existence pleine d'aventures, d'amour et de danger.
 
Tandis que Sarah fait désormais partie de la bande, Frank comprend qu'il est plus aisé de séduire une femme que de la garder, et que s'il est difficile de sauver le monde, c'est un bien plus grand défi encore que d'empêcher son couple de faire naufrage.
 
Dans RED 2, film d'action humoristique, on retrouve l'équipe formée par Frank Moses et son vieil associé Marvin Boggs, campé par John Malkovich. Ce second opus fait suite à RED qui a remporté un succès mondial en 2010.
 
Alors que tous deux mènent une vie de jeunes retraités, ils s'embarquent dans une folle aventure. En effet, une arme de nouvelle génération –Nightshade– datant de la guerre froide a, semble-t-il, refait surface. Celle-ci avait disparu à l'époque où elle était sous la responsabilité de Frank et Marvin. Du coup, les soupçons pèsent sur les deux hommes. Les services secrets du MI6 chargent donc Victoria (Helen Mirren), redoutable tireuse d'élite et amie de Frank et Marvin, d'éliminer les deux acolytes. De son côté, un fonctionnaire américain corrompu (Neil McDonough) confie la même mission à un tueur à gages, Han (Byung-Hun Lee) – ce qui réjouit ce dernier puisqu'il a un vieux compte à régler avec Frank.

Cette mission amène nos protagonistes à parcourir le monde, de Londres à Paris, en passant par Moscou où leur route croise alors celle de Katja (Catherine Zeta-Jones), une ex de Frank… Ils partent alors à la recherche d'un scientifique de génie, Edward Bailey (Anthony Hopkins), enfermé dans un lieu secret. Car lui seul semble capable de trouver la clé du mystère, de les protéger et de sauver le monde.
 
La production était bien consciente que pour restituer l'humour de l’histoire, il fallait avant tout miser sur l’action et l’aventure. « Les préoccupations des personnages peuvent parfois sembler un peu ridicules, mais il faut impérativement les rendre crédibles », explique Dean Parisot. « RED 2 est construit comme un film d’action, mais les personnages relèvent davantage de la comédie, car ils sont incapables de se dépatouiller de situations absurdes, qui surgissent dans un contexte extrêmement violent. »
 
Le film se déroule dans de nombreux lieux insolites, et met notamment en scène une spectaculaire course-poursuite de voitures à travers Paris. Mais ce long métrage traite essentiellement de rapports humains et des difficultés du quotidien pour ceux qui travaillent au sein de l’unité des opérations secrètes de la CIA : alors que Frank s’acharne à protéger Sarah, qu'il voit comme une petite chose fragile, elle trouve un allié en Marvin. « Frank n’est pas en mesure de gérer une relation amoureuse et Marvin se fait une joie de lui prodiguer ses conseils, alors que lui-même n'y connaît rien », remarque Willis. « Le vieil adage qui dit qu’une pendule arrêtée ne donne l’heure que deux fois par jour s’applique ici car Marvin ne connaît sans doute rien aux relations de couple et son expertise provient uniquement d’un manuel pratique. Il faut dire que j’ai du mal à imaginer Marvin vivre une histoire d'amour », confie Malkovich.
 
Frank reçoit des conseils plus avisés de Victoria, qui est passée maître dans l’art de mêler rapports amoureux et relations professionnelles. « Je pense que, dans une certaine mesure, Victoria prend en charge la vie affective de Frank », déclare Helen Mirren qui interprète à nouveau Victoria. « Si Marvin fait des recommandations à Frank, c’est Victoria, qui a une grande expérience de la chose, que Frank préfère écouter. »
 
« Victoria est une femme équilibrée. Pourtant il y a quelque chose d'étrange chez elle : bien qu'elle soit pleinement consciente qu’on peut mourir à chaque instant, elle pense qu'il faut toujours s’investir et aller de l’avant », explique Parisot. « Ce qui est extraordinaire chez ces personnages, c’est que, bien qu’ils mènent une vie hors du commun, ils se retrouvent en proie aux mêmes difficultés que n'importe quel mortel face aux problèmes du quotidien », ajoute Helen Mirren.
 
Par ailleurs, Sarah dont la vie affective est assez équilibrée, rencontre des difficultés dans son métier d'espionne. « Elle ne sait pas bien mentir, elle n’est pas très futée, et manque de finesse », souligne Mary-Louise Parker. Et quand elle fait la connaissance de l’ex petite amie de Frank (Katja), elle se rend vite compte du raffinement et de la sensualité de cette dernière … Ce qui va lui donner du fil à retordre. « Elle n'aspire qu'à une seule chose : faire partie de la bande mais pendant un long moment, elle ne pourra compter que sur sa pugnacité ».
 
« Dès le début du projet, nous tenions à faire partager au public une expérience plus riche que dans le premier opus », signale Lorenzo di Bonavantura, « mais un des dangers qui guette les suites, c’est de tomber dans la facilité. Et Bruce et moi-même en étions très conscients pendant la phase de développement. Frank Moses reste toujours un dur à cuire qui tire plus vite que son ombre; quant à Bruce, il a soupesé chaque détail pour parvenir au meilleur film possible ! »
 
La production a choisi de conserver du premier volet l’atmosphère presque rétro des dialogues entre Frank et Sarah. « Bruce et moi-même nous sommes toujours dit que notre jeu devait évoquer les comédies burlesques des années 30 », reprend Mary-Louise Parker. Le jeu entre les deux acteurs a offert à Parisot un grand éventail de possibilités au moment du montage. « Mary-Louise et Bruce se donnent la réplique de façon si brillante que j’ai décidé de montrer un grand nombre de plans où on les voit tous les deux ensemble plutôt que l’un après l’autre. Car je ne voulais pas passer de l’un à l’autre en champ-contrechamp », explique le réalisateur. « Ils me rappelaient la connivence que partageaient Spencer Tracy et Katharine Hepburn, et c’était un vrai plaisir de les regarder jouer sur le plateau. »
 
Étant donné que le personnage de Morgan Freeman meurt dans le premier volet, la production devait non seulement gérer deux lieux de tournage, l’un à Paris et l’autre à Londres, mais il leur fallait aussi imaginer des scènes d’action puissantes et trouver des acteurs pour les interpréter. « Nous avions des acteurs exceptionnels dans le premier épisode, comme Bruce, Mary-Louise, Malkovich, Helen, et Brian Cox. Il était donc impératif de trouver des comédiens à la hauteur de ces derniers et de leur créer des rôles qui les amènent à se dépasser », précise le producteur Marc Vahradian.
 
Hopkins, qui interprète le personnage d'Edward Bailey, s’est inspiré de l’histoire de la Grande-Bretagne pour donner de l’épaisseur à son personnage. « Tony m'a envoyé des emails deux ou trois mois avant le début du tournage pour essayer d’enrichir son personnage, et nous avons étudié les moindres détails, jusqu’aux chaussures que Bailey devait porter », se souvient Parisot. « Il a lu et relu le scénario, et petit à petit un personnage encore plus subtil que celui du script a émergé ». Il a parcouru le texte 200 ou 300 fois. « J’étais véritablement obnubilé par le script, que j’ai lu plus de cents fois », explique Hopkins, « et c'est nécessaire car cela m'a permis d'avoir un cadre, dans lequel j'ai pu ensuite improviser. On peut alors se donner à fond et ne plus se préoccuper des répliques que l’on connaît par coeur. C’est là que jouer devient un véritable bonheur », poursuit l'acteur.

Catherine Zeta-Jones s’est inspirée du cliché de l’espionne russe, puis elle l’a revisité en y ajoutant des éléments comiques et incongrus qui rendent son personnage imprévisible. « Mon but n’était pas d’en faire un stéréotype comme dans les films de James Bond », remarque-t-elle. « Quand j’ai lu le scénario et que j’ai accepté le rôle, j’ai feuilleté des dizaines de magazines de mode et les ai envoyés à Dean pour que nous puissions avoir une représentation précise du personnage de Katja ».
 
Les scènes qui se déroulent dans les rues de Paris sont sans aucun doute à la hauteur de la réputation de cette ville, capitale de la mode. « Les costumes qu’arbore Catherine dans les scènes où elle et le personnage de Bruce poursuivent La Grenouille, interprété par Thewlis, sont complètement excentriques », souligne Parisot. « Catherine et notre chef-costumière Beatrix Pasztor ont créé de toute pièce le personnage à partir de son costume. » David Thewlis a également commencé à travailler sur le personnage de La Grenouille avant le tournage et a envoyé un certain nombre de photos à Parisot. Pour caractériser La Grenouille – personnage de misanthrope à l'affût de toutes sortes d'activités criminelles dans le monde –, ils ont opté pour le style d’un personnage de James Joyce. La Grenouille utilise son savoir mal acquis pour assouvir son péché mignon : posséder les vins les plus rares.

Publié le 28/08/2013 à 09:17 | Lu 1522 fois





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