Oui, René-F. Baudoin est ce qu'on pourrait appeler une personne d'âge mûr. Oui, le temps de labeur dans la capitale a laissé place au calme provincial. Pourtant, il serait faux de penser qu'il a laissé sa vivacité d'esprit derrière lui. Loin d'être une autobiographie, ce livre s’annonce comme la représentation des réflexions d'un homme sur son propre vécu, ses bonheurs comme ses erreurs.
L’auteur, au cours de sa vie, a été le nègre d'un grand nombre de personnalités avant de se tourner vers l’édition musicale où il deviendra compositeur, éditeur ou parolier au service, une nouvelle fois, de personnes de renom. Il partira ensuite pour la province, pour une nouvelle vie, un nouveau départ. Revenu à l'écriture, René-F Baudoin ne se fixe aucune limite et aborde les genres littéraires selon ses envies. Contes, romans, essais, nouvelles et articles seront couchés sur papier toujours au service de la langue de Molière qu'il défend avec conviction.
Comme l’indique l’éditeur, « ces pages sont un essai sur la solitude lucide succédant à la tendresse interrompue. Empreintes de souvenirs chaleureux, elles ne sont en aucune façon des leçons déguisées mais la façon dont René-F. Baudoin s'est accommodé de ses devoirs, de ses croyances profondes pour essayer de dominer les épreuves ourdies par le destin ».
L’auteur, au cours de sa vie, a été le nègre d'un grand nombre de personnalités avant de se tourner vers l’édition musicale où il deviendra compositeur, éditeur ou parolier au service, une nouvelle fois, de personnes de renom. Il partira ensuite pour la province, pour une nouvelle vie, un nouveau départ. Revenu à l'écriture, René-F Baudoin ne se fixe aucune limite et aborde les genres littéraires selon ses envies. Contes, romans, essais, nouvelles et articles seront couchés sur papier toujours au service de la langue de Molière qu'il défend avec conviction.
Comme l’indique l’éditeur, « ces pages sont un essai sur la solitude lucide succédant à la tendresse interrompue. Empreintes de souvenirs chaleureux, elles ne sont en aucune façon des leçons déguisées mais la façon dont René-F. Baudoin s'est accommodé de ses devoirs, de ses croyances profondes pour essayer de dominer les épreuves ourdies par le destin ».
Extraits
Le vieil homme, donc, parle tout seul. Il croyait avoir quelque peu d’expérience. Dans la vie, peut-être, mais devant la mort ? Et puis, qu’est-ce que cela veut dire, l’expérience ? Elle paraît être au point quand elle est inutile. À quoi sert-elle ? Ceux qui nous succèdent n’en profitent pas. Quant à la nôtre, elle détonne dans une société qui la considère comme un élément désuet.
De toute façon, l’expérience –la vraie, celle qui découle de l’accumulation du temps et des connaissances – se heurte souvent aux exégètes de notre époque qui s’emploient à des activités qui ont, par mode, l’assentiment de tous et sont plus futiles qu’indispensables.
Il faut se sentir vieilli d’un jour à l’autre pour se rendre compte, tout à coup, de notre condition humaine et de sa fragilité. Avant mon deuil, j’accordais au mot « progrès » toute la noblesse que ces deux syllabes contiennent. Progrès prend sa source à notre mère latine traduisant l’action d’avancer et cette idée de progression chatouille toutes les vanités du monde. Mais, en fait, où se situe le progrès ? Dans les choses, pas dans l’esprit des gens. Car si tout se transforme et se perfectionne, les mentalités, les jugements, les égoïsmes demeurent semblables et l’évolution se cantonne à l’aspect des objets, à leur utilité mais pas à leur humanité. Maintenant, le vieil homme accablé ne voit plus dans le mot progrès qu’une sorte de pantalonnade pseudo-scientifique, paravent idéal pour d’énormes intérêts économiques, politiques et financiers.
En réalité, il n’a qu’un aperçu vague et lointain de tout cela. Ce qui l’interpelle c’est l’idée qu’il se fait de son personnage et, davantage encore, celle qu’il en donne autour de lui. Pas par coquetterie, par décence. Les grands évènements d’une longue vie ne recèlent, pour chacun, qu’un impact mesuré, limité à des sentiments allant de la joie à la tristesse en passant par l’indifférence.
De toute façon, l’expérience –la vraie, celle qui découle de l’accumulation du temps et des connaissances – se heurte souvent aux exégètes de notre époque qui s’emploient à des activités qui ont, par mode, l’assentiment de tous et sont plus futiles qu’indispensables.
Il faut se sentir vieilli d’un jour à l’autre pour se rendre compte, tout à coup, de notre condition humaine et de sa fragilité. Avant mon deuil, j’accordais au mot « progrès » toute la noblesse que ces deux syllabes contiennent. Progrès prend sa source à notre mère latine traduisant l’action d’avancer et cette idée de progression chatouille toutes les vanités du monde. Mais, en fait, où se situe le progrès ? Dans les choses, pas dans l’esprit des gens. Car si tout se transforme et se perfectionne, les mentalités, les jugements, les égoïsmes demeurent semblables et l’évolution se cantonne à l’aspect des objets, à leur utilité mais pas à leur humanité. Maintenant, le vieil homme accablé ne voit plus dans le mot progrès qu’une sorte de pantalonnade pseudo-scientifique, paravent idéal pour d’énormes intérêts économiques, politiques et financiers.
En réalité, il n’a qu’un aperçu vague et lointain de tout cela. Ce qui l’interpelle c’est l’idée qu’il se fait de son personnage et, davantage encore, celle qu’il en donne autour de lui. Pas par coquetterie, par décence. Les grands évènements d’une longue vie ne recèlent, pour chacun, qu’un impact mesuré, limité à des sentiments allant de la joie à la tristesse en passant par l’indifférence.