Le savoir-faire millénaire nécessaire à la confection d’un saké ne peut pas transposer son imaginaire dans une production diversifiée.
Commençons avec le Toki, un blend de la maison Suntory qui, pour ce whisky s’appuie sur des produits issus des distilleries de Yamazaki, Hakushu et Chita. Ce nouveau blend de chez Suntory a été conçu à destination des jeunes japonais qui sont de grands amateurs de « highball ».
On prend un grand verre, on ajoute des glaçons, de l’eau gazeuse et l’on complète par le whisky. C’est rafraichissant et convivial. Un mode de consommation qui n’interdit pas de déguster ce Toki sec sur un glaçon.
On aime le soin apporté à son assemblage, 50% de malt venus de chez Hakushu et Yamazaki et 50% de grains issus de la distillerie Chita.
Un whisky moderne à la robe pâle qui induit une certaine légèreté. Le nez fruité et légèrement épicé annonce une bouche d’agrumes et d’épices qui se termine dans une longueur ronde, vanillée et délicatement poivrée avec des notes de cuir.
Un whisky « sportwear » qui s’adapte à toutes les situations et en outre a le bon goût de s’afficher chez les cavistes et Nicolas au prix très raisonnable de 34,90€ la bouteille alors que ses cousins flirtent souvent avec les 70€.
Restons chez Suntory avec un autre de leur blend : le Hibiki Japonese Harmony. Comme pour le Toki, on est allé frapper dans les trois distilleries maison pour créer cet assemblage. Yamazaki, Hakushu et Chita.
Chez Suntory, le Hibiki est une véritable gamme qui, outre l’Harmony comprend un 21 ans et un 30 ans d’âge. Il faut savoir que le malt subit une double distillation en alambic de cuivre traditionnel. Créé par le maître de chais Keizo Saji, l’Hibiki symbolise l’art de l’assemblage.
Délicat, il met en exergue les qualités de ses composants avec pour résultat un whisky à la fois floral et légèrement tourbé. Sa bouche ronde met en avant le fruit confit avant d’offrir une finale longue et discrètement boisée.
Présenté dans une carafe à 24 facettes, il reste élégant jusque dans son flaconnage. A boire servi sur un grand cube de glace. Hibiki Japonese Harmony, entre 85 et 115€ chez les cavistes.
Du Japon toujours, voici un saké élaboré par l’actrice Eva Green et son complice Hadrien Wolf. Rare, le Seiun est un saké pétillant, peu alcoolisé (8°) et qui en bouteille présente une robe voilée, la caractéristique des sakés nigori.
Particulièrement impliquée dans la conception de ce saké, Eva Green découvre les secrets de fabrication du saké en passant du temps avec Hadrien Wolf dans des visites prolongées de plusieurs brasseries. Elle y découvre les nombreuses subtilités et surtout les exigences pour obtenir un saké de qualité. Le choix d’un riz, son taux de polissage, la sélection du kogi et la fermentation font partie de cet apprentissage.
Dans le cas du Seiun, la fermentation est interrompue prématurément afin de limiter le degré alcoolique à un maximum de 8°. Après la filtration, une quantité limitée de riz est réintroduite avant l’embouteillage afin de générer une seconde fermentation qui provoquera le phénomène d’effervescence.
Cette seconde fermentation sera à son tour interrompue par une pasteurisation. Outre ce respect des méthodes traditionnelles de la fabrication du saké, les cuvées de Seiun ont été élaborées avec la diffusion de morceaux de musique de différentes fréquences afin de stimuler l’action des levures.
Une enceinte étant placée dans chaque cuve de fermentation. Une méthode que l’on retrouve dans certaines vinifications et développée par plusieurs études scientifiques.
Une occasion pour redécouvrir l’ouvrage du regretté Toshiro Kuroda l’Art du Saké aux Editions de La Martinière.
Le saké Seiun de la maison The GreenWolf est en vente uniquement à La Grande Epicerie de Paris, 38 rue de Sèvres Paris 7 et sur www.lagrandeepicerie.com.
Quittons l’archipel du Japon pour revenir en France avec la découverte d’un nouveau gin français de chez Anae. Baptisé Odyssée, ce gin est une production limitée élaborée à partir d’ingrédients produits en France.
Une liste très courte qui ne comprend que sept plantes ou assimilées. En effet sur ces sept plantes on ne trouve pas moins de trois algues différentes : la dulse, la nori et la laitue de mer.
Outre les baies de genièvre obligatoire pour bénéficier de l’appellation gin, l’Anae intègre dans sa composition des baies de maceron sauvage, des graines de coriandre et du fenugrec (cette herbacée appelée aussi trigonelle, une plante ancienne déjà utilisée par les égyptiens il y a 4.000 ans.)
Toutes ces botaniques sont issues de producteurs français et bénéficient du label Ecocert. Des plantes disruptives qui déterminent le côté iodé et vif de son nez.
En bouche, c’est l’eau salée d’une huître que l’on gobe qui vient immédiatement en ouverture. Sur la longueur, c’est une mâche grasse qui s’affirme en laissant la primauté marine de ce gin.
Une vivacité saline et une discrétion délicate qui convient parfaitement dans certains cocktails comme le Martini, le Gibson ou le Negroni. Gin Anaë, Odyssée, 42€ chez les cavistes.
Joël Chassaing-Cuvillier
Commençons avec le Toki, un blend de la maison Suntory qui, pour ce whisky s’appuie sur des produits issus des distilleries de Yamazaki, Hakushu et Chita. Ce nouveau blend de chez Suntory a été conçu à destination des jeunes japonais qui sont de grands amateurs de « highball ».
On prend un grand verre, on ajoute des glaçons, de l’eau gazeuse et l’on complète par le whisky. C’est rafraichissant et convivial. Un mode de consommation qui n’interdit pas de déguster ce Toki sec sur un glaçon.
On aime le soin apporté à son assemblage, 50% de malt venus de chez Hakushu et Yamazaki et 50% de grains issus de la distillerie Chita.
Un whisky moderne à la robe pâle qui induit une certaine légèreté. Le nez fruité et légèrement épicé annonce une bouche d’agrumes et d’épices qui se termine dans une longueur ronde, vanillée et délicatement poivrée avec des notes de cuir.
Un whisky « sportwear » qui s’adapte à toutes les situations et en outre a le bon goût de s’afficher chez les cavistes et Nicolas au prix très raisonnable de 34,90€ la bouteille alors que ses cousins flirtent souvent avec les 70€.
Restons chez Suntory avec un autre de leur blend : le Hibiki Japonese Harmony. Comme pour le Toki, on est allé frapper dans les trois distilleries maison pour créer cet assemblage. Yamazaki, Hakushu et Chita.
Chez Suntory, le Hibiki est une véritable gamme qui, outre l’Harmony comprend un 21 ans et un 30 ans d’âge. Il faut savoir que le malt subit une double distillation en alambic de cuivre traditionnel. Créé par le maître de chais Keizo Saji, l’Hibiki symbolise l’art de l’assemblage.
Délicat, il met en exergue les qualités de ses composants avec pour résultat un whisky à la fois floral et légèrement tourbé. Sa bouche ronde met en avant le fruit confit avant d’offrir une finale longue et discrètement boisée.
Présenté dans une carafe à 24 facettes, il reste élégant jusque dans son flaconnage. A boire servi sur un grand cube de glace. Hibiki Japonese Harmony, entre 85 et 115€ chez les cavistes.
Du Japon toujours, voici un saké élaboré par l’actrice Eva Green et son complice Hadrien Wolf. Rare, le Seiun est un saké pétillant, peu alcoolisé (8°) et qui en bouteille présente une robe voilée, la caractéristique des sakés nigori.
Particulièrement impliquée dans la conception de ce saké, Eva Green découvre les secrets de fabrication du saké en passant du temps avec Hadrien Wolf dans des visites prolongées de plusieurs brasseries. Elle y découvre les nombreuses subtilités et surtout les exigences pour obtenir un saké de qualité. Le choix d’un riz, son taux de polissage, la sélection du kogi et la fermentation font partie de cet apprentissage.
Dans le cas du Seiun, la fermentation est interrompue prématurément afin de limiter le degré alcoolique à un maximum de 8°. Après la filtration, une quantité limitée de riz est réintroduite avant l’embouteillage afin de générer une seconde fermentation qui provoquera le phénomène d’effervescence.
Cette seconde fermentation sera à son tour interrompue par une pasteurisation. Outre ce respect des méthodes traditionnelles de la fabrication du saké, les cuvées de Seiun ont été élaborées avec la diffusion de morceaux de musique de différentes fréquences afin de stimuler l’action des levures.
Une enceinte étant placée dans chaque cuve de fermentation. Une méthode que l’on retrouve dans certaines vinifications et développée par plusieurs études scientifiques.
Une occasion pour redécouvrir l’ouvrage du regretté Toshiro Kuroda l’Art du Saké aux Editions de La Martinière.
Le saké Seiun de la maison The GreenWolf est en vente uniquement à La Grande Epicerie de Paris, 38 rue de Sèvres Paris 7 et sur www.lagrandeepicerie.com.
Quittons l’archipel du Japon pour revenir en France avec la découverte d’un nouveau gin français de chez Anae. Baptisé Odyssée, ce gin est une production limitée élaborée à partir d’ingrédients produits en France.
Une liste très courte qui ne comprend que sept plantes ou assimilées. En effet sur ces sept plantes on ne trouve pas moins de trois algues différentes : la dulse, la nori et la laitue de mer.
Outre les baies de genièvre obligatoire pour bénéficier de l’appellation gin, l’Anae intègre dans sa composition des baies de maceron sauvage, des graines de coriandre et du fenugrec (cette herbacée appelée aussi trigonelle, une plante ancienne déjà utilisée par les égyptiens il y a 4.000 ans.)
Toutes ces botaniques sont issues de producteurs français et bénéficient du label Ecocert. Des plantes disruptives qui déterminent le côté iodé et vif de son nez.
En bouche, c’est l’eau salée d’une huître que l’on gobe qui vient immédiatement en ouverture. Sur la longueur, c’est une mâche grasse qui s’affirme en laissant la primauté marine de ce gin.
Une vivacité saline et une discrétion délicate qui convient parfaitement dans certains cocktails comme le Martini, le Gibson ou le Negroni. Gin Anaë, Odyssée, 42€ chez les cavistes.
Joël Chassaing-Cuvillier






