Avant d’aller plus loin, rappelons que le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) a pour mission de décrire les évolutions et les perspectives à moyen et long terme des régimes de retraite obligatoires et d’apprécier les conditions requises pour assurer la viabilité financière à terme de ces régimes.
Mais la loi lui confie également la tâche de suivre l'ensemble des indicateurs concernant la situation des retraités. A ce titre, il se penche sur la question du niveau de vie des Français retraités. Ses travaux montrent que celui-ci varie selon la situation familiale des intéressés et que la tendance est à l’appauvrissement relatif des retraités.
Une tendance à l’appauvrissement relatif des retraités
Taux de remplacement en baisse
Les experts du COR notent que, pour le cas type d’un couple avec deux enfants dans lequel chaque conjoint suit une carrière de salarié non cadre, les revenus baissent lors du passage à la retraite.
Toutefois, si le taux de remplacement du salaire net de fin de carrière par rapport à la pension de retraite s’inscrit en baisse sur longue période (80,6% pour un salarié non cadre né en 1940 mais seulement 64% pour celui qui est né en 1980), le niveau de vie à la retraite, en l’absence d’enfants à charge, est supérieur en euros constants au niveau de vie atteint vers l’âge de 45 ans alors que les enfants font encore partie du foyer.
Les pensions ne sont qu’une composante des revenus des retraités
Pour apprécier leur pouvoir d’achat, il faut également tenir compte des autres revenus (notamment les revenus du patrimoine) et transferts les concernant (comme le minimum vieillesse ou les allocations logement) et de la fiscalité.
Il convient également de tenir compte de la structure de leurs ménages. Or, les personnes actives ont en moyenne des revenus supérieurs aux retraités, mais elles ont aussi plus souvent des enfants à charge. Il est donc habituel de compléter les indicateurs de pension moyenne par des indicateurs de niveau de vie, c’est-à-dire, pour un individu donné, le revenu disponible du ménage auquel il appartient rapporté au nombre d’unités de consommation dans ce ménage.
Le calcul du niveau de vie ne tient toutefois pas compte du fait que les retraités sont plus souvent propriétaires de leur logement que le reste de la population et ont donc à ce titre moins de charges.
Mais la loi lui confie également la tâche de suivre l'ensemble des indicateurs concernant la situation des retraités. A ce titre, il se penche sur la question du niveau de vie des Français retraités. Ses travaux montrent que celui-ci varie selon la situation familiale des intéressés et que la tendance est à l’appauvrissement relatif des retraités.
Une tendance à l’appauvrissement relatif des retraités
Taux de remplacement en baisse
Les experts du COR notent que, pour le cas type d’un couple avec deux enfants dans lequel chaque conjoint suit une carrière de salarié non cadre, les revenus baissent lors du passage à la retraite.
Toutefois, si le taux de remplacement du salaire net de fin de carrière par rapport à la pension de retraite s’inscrit en baisse sur longue période (80,6% pour un salarié non cadre né en 1940 mais seulement 64% pour celui qui est né en 1980), le niveau de vie à la retraite, en l’absence d’enfants à charge, est supérieur en euros constants au niveau de vie atteint vers l’âge de 45 ans alors que les enfants font encore partie du foyer.
Les pensions ne sont qu’une composante des revenus des retraités
Pour apprécier leur pouvoir d’achat, il faut également tenir compte des autres revenus (notamment les revenus du patrimoine) et transferts les concernant (comme le minimum vieillesse ou les allocations logement) et de la fiscalité.
Il convient également de tenir compte de la structure de leurs ménages. Or, les personnes actives ont en moyenne des revenus supérieurs aux retraités, mais elles ont aussi plus souvent des enfants à charge. Il est donc habituel de compléter les indicateurs de pension moyenne par des indicateurs de niveau de vie, c’est-à-dire, pour un individu donné, le revenu disponible du ménage auquel il appartient rapporté au nombre d’unités de consommation dans ce ménage.
Le calcul du niveau de vie ne tient toutefois pas compte du fait que les retraités sont plus souvent propriétaires de leur logement que le reste de la population et ont donc à ce titre moins de charges.
Baisse de la pension moyenne
Le COR précise que la principale raison qui explique la dégradation programmée du niveau de vie relatif des retraités tient à la baisse de la pension nette moyenne, qui va chuter par rapport au revenu net moyen du fait de l’indexation des pensions sur l’inflation, alors que les salaires -eux- croissent plus vite que les prix.
Ainsi, dans le scenario médian du COR, la pension nette moyenne représenterait moins de 60% des revenus d’activité nets en 2030, alors que ce rapport s’établissait à 66,5% en 2014. Quant au sentiment d’aisance financière, les experts du COR relèvent qu’il s’améliore entre l’âge de 45 ans et le début de la retraite et qu’en moyenne en 2011, les retraités se déclarent aussi souvent à l’aise et moins souvent en difficulté financière que les autres ménages.
Cependant, ce sentiment d’amélioration de l’aisance financière lors du passage à la retraite était plus marqué pour les générations parties à la retraite dans les années 1980 que pour celles parties récemment.
Baisse du niveau de vie des retraités par rapport aux actifs
Dans son rapport annuel 2016, le COR mentionne le fait que le niveau de vie moyen des retraités n’a cessé de croître depuis 1996 pour atteindre 105,4% de celui des actifs en 2013. Toutefois, la tendance serait désormais à l’inversion et le niveau de vie moyen des retraités ne devrait plus représenter que 90% de celui des actifs en 2040.
Le niveau de vie des retraités varie selon leur situation familiale
Du fait de l’arrivée à la retraite des premières générations issues du baby-boom d’après-guerre -dont le taux de divorce est plus élevé que celui des générations précédentes- la proportion de retraités vivant seuls suite à un divorce a doublé entre 1996 et 2013, passant de 4,8% à 9,6%.
Le COR précise que la principale raison qui explique la dégradation programmée du niveau de vie relatif des retraités tient à la baisse de la pension nette moyenne, qui va chuter par rapport au revenu net moyen du fait de l’indexation des pensions sur l’inflation, alors que les salaires -eux- croissent plus vite que les prix.
Ainsi, dans le scenario médian du COR, la pension nette moyenne représenterait moins de 60% des revenus d’activité nets en 2030, alors que ce rapport s’établissait à 66,5% en 2014. Quant au sentiment d’aisance financière, les experts du COR relèvent qu’il s’améliore entre l’âge de 45 ans et le début de la retraite et qu’en moyenne en 2011, les retraités se déclarent aussi souvent à l’aise et moins souvent en difficulté financière que les autres ménages.
Cependant, ce sentiment d’amélioration de l’aisance financière lors du passage à la retraite était plus marqué pour les générations parties à la retraite dans les années 1980 que pour celles parties récemment.
Baisse du niveau de vie des retraités par rapport aux actifs
Dans son rapport annuel 2016, le COR mentionne le fait que le niveau de vie moyen des retraités n’a cessé de croître depuis 1996 pour atteindre 105,4% de celui des actifs en 2013. Toutefois, la tendance serait désormais à l’inversion et le niveau de vie moyen des retraités ne devrait plus représenter que 90% de celui des actifs en 2040.
Le niveau de vie des retraités varie selon leur situation familiale
Du fait de l’arrivée à la retraite des premières générations issues du baby-boom d’après-guerre -dont le taux de divorce est plus élevé que celui des générations précédentes- la proportion de retraités vivant seuls suite à un divorce a doublé entre 1996 et 2013, passant de 4,8% à 9,6%.
Inégalités Hommes/Femmes
Par rapport au niveau de vie des retraités en couple, celui des femmes divorcées est inférieur de 24% et celui des hommes divorcés de 17%. De même, le taux de pauvreté des femmes divorcées atteint 19,6% et celui des hommes divorcés 13,4%, alors qu’il n’est que de 6% pour les couples retraités.
Par ailleurs, si en raison de l’allongement de l’espérance de vie, la proportion de veuves et de veufs tend à diminuer, le niveau de vie moyen de ceux-ci est inférieur à celui des retraités en couple malgré les pensions de réversion, notamment parce que veuves et veufs appartiennent principalement à d’anciennes générations moins aisées que les suivantes.
Les retraites par capitalisation, source supplémentaire d’inégalités
Pour combler la perte du pouvoir d’achat des retraités, des systèmes de retraites supplémentaires par capitalisation (art.83, art. 39) ont vu le jour. Elles sont souscrites par les entreprises mais sans aucune obligation, ce qui pourrait faire apparaitre à terme des inégalités plus fortes parmi futurs retraités. En effet, ces outils d’épargne bénéficient aujourd’hui majoritairement aux salariés des grandes entreprises qui sont 34% à avoir souscrit à ces dispositifs contre 10% pour les entreprises entre 10 et 49 salariés.
Source
Par rapport au niveau de vie des retraités en couple, celui des femmes divorcées est inférieur de 24% et celui des hommes divorcés de 17%. De même, le taux de pauvreté des femmes divorcées atteint 19,6% et celui des hommes divorcés 13,4%, alors qu’il n’est que de 6% pour les couples retraités.
Par ailleurs, si en raison de l’allongement de l’espérance de vie, la proportion de veuves et de veufs tend à diminuer, le niveau de vie moyen de ceux-ci est inférieur à celui des retraités en couple malgré les pensions de réversion, notamment parce que veuves et veufs appartiennent principalement à d’anciennes générations moins aisées que les suivantes.
Les retraites par capitalisation, source supplémentaire d’inégalités
Pour combler la perte du pouvoir d’achat des retraités, des systèmes de retraites supplémentaires par capitalisation (art.83, art. 39) ont vu le jour. Elles sont souscrites par les entreprises mais sans aucune obligation, ce qui pourrait faire apparaitre à terme des inégalités plus fortes parmi futurs retraités. En effet, ces outils d’épargne bénéficient aujourd’hui majoritairement aux salariés des grandes entreprises qui sont 34% à avoir souscrit à ces dispositifs contre 10% pour les entreprises entre 10 et 49 salariés.
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