"George Kaplan" au théâtre Montmartre Galabru : un personnage pour cinq auteurs

Tous les cinéphiles ont en mémoire le film du grand Alfred Hitchcock sorti en 1959 « North by Northwest » - La mort aux trousses en français- où le héros, joué par Cary Grant est la victime d’une machination infernale où il perd son identité et devient, bien malgré lui, George Kaplan, c’est-à-dire, finalement, quelqu’un qui n’existe pas.





Qui est donc George Kaplan ? Ou plutôt, qui pourrait-il être ? C’est la question posée au cours des trois actes de cette pièce, écrite par Frédéric Sonntag en 2001 à sa sortie du Conservatoire.
 
La première partie nous emmène dans la réunion d’un groupe activiste de cinq participants, qui s’appellent tous George entre eux, groupe aux motivations mal définies où chacun s’interroge sur la finalité de son engagement.
 
Le tableau suivant nous transporte chez un créateur de scénario pour une série télé où on retrouve nos cinq comparses sous des profils différents, toujours à la recherche de qui pourrait être ce George Kaplan.
 
Et puis, dans la scène finale, nous sommes au cœur d’une entreprise qui semble menacée par un danger mystérieusement nommé encore… George Kaplan et dont chacun cherche à déterminer la vraie nature.
 
La fiction est-elle plus forte que le réel ? Le réel existe-t-il vraiment ? Faut-il croire à l’existence de mondes parallèles ? Voilà, parmi d’autres, les thèmes développés dans ce texte intriguant aux résonances souvent ubuesques où une poule, entre autres, pourrait peut-être sauver le monde.
 
La pièce, déjà jouée plusieurs fois à Paris depuis sa création est reprise ici par la Compagnie Lotus Noir au Théâtre Montmartre Galabru.
 
Un coup de chapeau aux cinq comédiens, dont certains en alternance, pour leur performance dans ces rôles multiples où les voix se superposent fréquemment. Ils se nomment Alex Lambray, Augustin Tiberghien, Benjamin Ferrier, Émilie Rodriguez, Rodolphe Vivant et Victoria Bocek.
 
La mise en scène de Yves Auger a la légèreté nécessaire pour rendre parfaitement fluides les changements de lieu et de monde voulus par le texte.
 
Ne manquez pas d’aller encourager tous ces jeunes comédiens qui se donnent à fond dans cette belle réalisation.

Alex Kiev
 
Théâtre Montmartre Galabru
4, rue de l’Armée d’Orient
75018 Paris
 
Les vendredis 9, 16, 23 Septembre et les 7 et 14 Octobre à 21h30

Article publié le 19/09/2022 à 01:00 | Lu 2414 fois