Carafe à vin Riedel : carafer son vin, chic ou snob ?

Le ventre rond, le col haut et étroit, gravures ou non, la carafe des grands parents a du plomb dans l’aile. D’autant que le plomb du cristal devient difficile à utiliser. Pourtant, le modernisme des carafes Riedel va peut-être inverser la tendance.


Outre son utilité dans la décantation de certaines bouteilles, la carafe servait également -on le sait moins- à faire preuve de modestie afin de ne pas afficher vis-à-vis de ses invités les origines du vin servi.
 
Baccarat, Saint Louis, Lalique, les grands labels du luxe français, ont peu à peu disparu des tables françaises, les bouteilles sont jeunes et sont bues souvent sans le respect qui leurs est dû. Le prix de ces monuments de la grande tradition française explique aussi cette désaffection.
 
Un faux problème d’ailleurs dans la mesure où les brocantes regorgent de nombreuses carafes en cristal pour une dizaine d’euros. Quant aux amateurs, passionnés de design et attentifs au prix des objets, ils peuvent notamment se tourner vers la marque autrichienne Riedel.
 
Un industriel de la verrerie qui, au sein de l’une de ses unités de fabrication implantée en Bavière, produit plusieurs milliers de verres chaque jour. Mais c’est dans le Tyrol autrichien à Kufstein, une ville frontière située à 30km de Kitzbühel, que Riedel fabrique sa gamme de carafes.
 
Très créatif, le verrier allemand propose cette année une série de trois nouveaux modèles au style particulièrement dépouillé qui s’inspire de vieux flacons de cognac et de whisky. Trois carafes qui portent les noms de Margaux, Macon et Marne et sont les premières pièces de la collection M. Elles sont disponibles au prix de 105 euros.
 
Joël Chassaing-Cuvillier


Publié le 03/11/2017 à 01:00 | Lu 3605 fois