Suzuki Celerio : petite, urbaine et spacieuse

La petite dernière de chez Suzuki, outre un rapport qualité/prix particulièrement attractif, se hisse au niveau des meilleures en matière d’aménagements intérieurs et de modularité. On aurait simplement aimé que les fées du design se penchent davantage sur son cas...


Autant les constructeurs japonais sont capables de produire pour leur marché intérieur de petits véhicules rigolos et au charme fou, autant ils réservent au marché européen des produits au style standard et peu aguicheur...
 
Destinée à remplacer la Splash et l’Alto, cette Celerio offre dans une taille compacte, de l’espace et de la modularité. A cet égard, Suzuki a été particulièrement généreux. Qu’il s’agisse de la place pour les jambes pour les passagers arrière, de la largeur utile aux coudes ou de la garde au toit, les occupants sont particulièrement bien traités.
 
Précisons également que, dès le niveau de finition Privilège (proposé à 10 490 euros), la Celerio dispose en série du verrouillage centralisé à télécommande, de la climatisation et d’un lecteur CD. En revanche, le volant ne se règle qu’en hauteur -sans que cela affecte la possibilité de trouver une bonne position de conduite. Bien sûr on ne trouve pas de régulateur de vitesse ni d’allumage automatique des phares, logique à ce niveau de prix. Ce sont d’ailleurs ces équipements superflus qui renchérissent le prix des voitures. On peut encore conduire sans être assisté.
 
Au volant, on est agréablement surpris par la réactivité de ce petit trois cylindres. Vif et souple à la fois, il permet de rester dans les tours sans avoir à trop jouer de la boîte de vitesses, même si la quatrième et la cinquième sont assez longues dans leur démultiplication. Un choix qui offre une consommation tout à fait raisonnable de 5,9 l/100 km relevée lors d’un parcours à la fois urbain et rural. On attend avec impatience la nouvelle boîte automatique robotisée idéale en ville qui sera disponible dans une version plus puissante.

On est agréablement surpris par la qualité de l’insonorisation qui filtre tout à fait correctement le bruit de ce petit moteur qui tourne quand même à 6.000 tr/mn. Il reste bien sûr quelques vibrations au ralenti. Logique pour un 3 cylindres. Quant au comportement routier, cette petite Suzuki est tout à fait confortable y compris sur les routes peu entretenues de la région lilloise. A cet égard, un court passage en Belgique permet d’apprécier un entretien des chaussées plus présent...
 
La tenue de route est rassurante et apporte à la Celerio une agilité sur les petites routes qui donne envie de jouer avec les virages. Les progrès à cet égard sont énormes par rapport au modèle précédent. La toute nouvelle plateforme n’est pas étrangère à cette amélioration. Seule la direction électrique qui offre une consistance molle et ne retransmet pas beaucoup d’informations mérite d’être améliorée. Mais à ce prix, il faut savoir ne pas trop en demander !
 
En effet, la Celerio démontre la volonté de renouveau de Suzuki qui arrive à offrir un produit moderne et à un prix tout à fait attractif. A équipement similaire, les modèles concurrents sont proposés à environ 1.000 euros de plus à l’instar de la Hyundai i10 vendue 10.900 euros. Après cette Celerio, Suzuki va présenter une nouvelle version du Vitara dès le mois de mars prochain tandis que trois autres nouveaux modèles sont attendus d’ici 2017. Le spécialiste des petites citadines et des cross-over ne chôme pas.
 
Joël Chassaing-Cuvillier

La Suzuki Celerio en chiffres

Moteur essence 3 cylindres en ligne – 998 cm3– alésage x course : 73 x 79,5 - 68ch à 6 000 tr/min – 90 Nm à 3 500 tr/min
Boîte manuelle à 5 rapports
Dimensions : 3, 60 x 1,60 x 1,54 m, empattement : 2,42 m
Poids : 880 kg
Pneumatiques 165 / 65 R 14
Vitesse : 155 km/h – Accélération de 0 à 100 km/h : 14 s – Émissions de CO2 : 84 gr/km
 
Prix : de 8 900 à 12 190 euros




Publié le 13/02/2015 à 05:00 | Lu 1709 fois





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