Mazda renouvelle son CX5 par touches discrètes

Quoi de plus délicat que de renouveler un modèle qui connaît le succès. C’est le problème qui se posait à ce SUV lancé en 2012 avec une remise à niveau datée de 2015 et dont les ventes représentent 25% des immatriculations du constructeur japonais Mazda...


Face au succès d’estime du Peugeot 3008 et au VW Tiguan, le monde du SUV est en ébullition. Etre présent avec une offre nouvelle, voilà ce qui compte aux yeux des constructeurs et peu importe le flacon, pourvu que l’on ait l’ivresse.
 
En l’occurrence, le nouveau CX5 change de robe et améliore ses liaisons au sol mais conserve pour l’instant, ses motorisations en attendant un nouveau moteur essence de 2,5 L qui fera son apparition à la rentrée.
 
Dans ses dimensions, les changements se font en millimètres et il faut vraiment avoir l’œil exercé pour percevoir les différences entre les deux modèles qui ne partagent pourtant aucun élément de carrosserie. 

Le plus flagrant est la nouvelle calandre. Très dessinée, très sculptée, elle est dans la lignée du design Mazda, dynamique et puissant sans être agressif. En reprenant la même plateforme, le CX5 bénéficierait d’une rigidité accrue de 15% mais c’est surtout dans le confort et l’insonorisation que de gros progrès se font ressentir.
 
En effet en travaillant sur ce qui peut paraître comme des détails, les bruits de roulements ont quasiment disparu. Le positionnement des essuies glace, le dessin des poignées de portes, le profil des joints et la qualité des accotements sont parties prenantes de cette amélioration de l’insonorisation du CX5.
 
Dans l’habitacle, Mazda a soigné l’ergonomie ainsi que la qualité des matériaux qui est en nette amélioration. On a désormais à faire à un SUV cossu qui donne la part belle à l’habitabilité et au confort à bord. 

En France, le CX 5 fait face au Peugeot 3008, au Kia Sportage et au VW Tiguan et se devait de proposer un équipement sans faille et une qualité en progression ; on apprécie notamment la lecture d’informations « tête haute » particulièrement agréable à l’usage.
 
Les assemblages méritent des compliments tout comme la bonne position de conduite que l’on trouve immédiatement. On apprécie également les rangements nombreux et pratiques. En revanche, le GPS n’est pas des plus faciles à gérer. A cet égard, on aurait aimé la présence d’un écran plus grand.
 
Au volant, cette nouvelle mouture du Mazda CX 5 offre un comportement également renouvelé. Le train avant est précis et dynamique et les suspensions sont souples et confortables sans mollesse. En route sinueuse, le CX 5 reste stable sans prendre de roulis et cela en dépit de jantes de 19. 

En revanche, notre modèle d’essai était équipé de pneumatiques Toyo qui s’avèrent bruyants et manquent d’appuis. Il y a sans doute un meilleur choix à proposer pour ce SUV. Ils gâchent l’excellent travail effectué par Mazda sur les liaisons au sol.
 
Sur le plan des motorisations on retrouve des choix déjà existants qui déterminent également certains équipements en fonction des niveaux de finition. Pour l’instant, on attend avec impatience, le moteur essence de 2,5 litres qui sera proposé dans la gamme dès la rentrée qui sera sans aucun doute un excellent soutien vis à vis de la concurrence.
 
Confortable, pratique, bien équipé et offrant une qualité perçue en net progrès, le nouveau SUV Mazda CX 5 possède les atouts pour se frotter à une concurrence qui est rude dans ce créneau.
 
Joël Chassaing-Cuvillier

​La Mazda CX 5 2.0L 160 CH AWD en quelques chiffres

Moteur essence 4 cylindres en ligne – 1998 cm3 (83,5 x 91,2 mm) – 160 ch à 6 000 tr/min – 208 Nm à 4000 tr/min
 
Boîte automatique à 6 rapports
 
Dimensions : 455 x 184 x 168 cm, empattement : 270 cm – Poids : 1420 kg
 
Pneumatiques 225/55 R19– Vitesse : 188 km/h
 
Accélération de 0 à 100 km/h : 10,5 s – Émissions de CO2 : 155 gr/km
 
Prix : 37 050 euros



Publié le 26/07/2017 à 01:00 | Lu 768 fois





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