Les bienfaits du béguinage vus par le monde médical

Depuis le commencement, les équipes en charge de ce projet de béguinage qui va voir le jour à Tours, appuient leurs décisions sur les avis et conseils de professionnels compétents. Médecins gériatres, aides à la personne, services sociaux, psychologues…


« Pas à pas, nous façonnons et précisons toutes les facettes de la vie en béguinage. Le retour d’expérience, en particulier celui des béguinages belges, ouverts depuis une vingtaine d’années, nous permet de confronter et d’ajuster nos choix à la réalité » indiquent les responsables de ce projet.
 
Et de poursuivre : « côté médical, les conseils que nous avons reçus sont parfaitement synthétisés dans le rapport éclairant que le Docteur Olivier de Ladoucette a remis au ministre de la Santé en mars 2011*. Ce rapport souligne plus particulièrement trois conditions fondamentales du « Bien vieillir ».
 
Citons quelques extraits, assez saisissants :
La responsabilité de sa propre vie
« En vieillissant, la conviction de conserver la maîtrise et la responsabilité des évènements que l’on vit est importante. Inversement, la déresponsabilisation aboutit tôt ou tard à la passivité et la résignation qui précèdent et accompagnent les états dépressifs et dépendants. Cette liberté permet de maintenir une indépendance mentale malgré parfois une dépendance physique. Elle doit surtout conserver au sujet le droit de décider. »
 
La dimension relationnelle, l’amitié
« L’homme n’est pas fait pour vivre dans la solitude, qui précipite la maladie voire une mort prématurée. Les relations sociales ont un effet directement positif sur la santé et la qualité du « Bien-vieillir ». L’amitié est la principale source quotidienne d’émotions positives »
 
La vie intérieure et contemplative
« La vie intérieure offre une prise de conscience, une distance, une paix qui permet de surmonter les crises identitaires qui se produisent au seuil de la vieillesse lorsqu’il faut repenser son corps et faire le bilan de son existence. C’est aussi un soutien pour lutter contre la maladie, la douleur, toutes les formes d’infirmité lorsque l’on vieillit et que la santé devient plus précaire. Elle offre également, au seuil de la vie, une réflexion sur la destinée, propice à atténuer les angoisses liées à la mort. Un grand pas sera franchi lorsque l’on aura pris conscience que les temps forts de la vie du retraité ne sont plus nécessairement ceux dévolus à l’action, mais les moments que l’on se consacre à sa vie intérieure. »
 
*« Bien-être et santé mentale : des atouts indispensables pour bien vieillir » par le Docteur Olivier de Ladoucette.

Publié le 12/11/2018 à 01:00 | Lu 2002 fois