De nos jours, de plus en plus de livres traitent des problématiques seniors, ce qui est bien légitime puisque le monde vieillit et que les lecteurs de 50 ans et plus sont de plus nombreux.
Présenté sous forme de monologue en vers, cet ouvrage poétique aborde une véritable problématique de société : de fait, la chute peut être le début d’une longue descente aux enfers pour les personnes âgées, avec souvent une issue fatale à court ou moyen terme.
Dans ce contexte démographique sans précédent, l’Insee prévoit d’ici 2040, l’arrivée de 375.000 personnes âgées supplémentaires en maisons de retraite médicalisées. Fort de ce chiffre, le problème des chutes d’ainés va mathématiquement s’accentuer dans les années à venir.
La robe de nuit est donc un beau témoignage sur la chute et ses conséquences… Véronique Janzyk y narre la vie qu’elle a mené alors qu’elle accompagnait sa maman qui vivait les dernières années de sa vie à l’hôpital ou en maison de repos. Avec une belle acuité, l’auteur évoque ce quotidien teinté par la joie d'un présent à réinventer bien plus que par la mélancolie d'un passé révolu.
La plupart gardent leurs pantoufles
Pour dormir
Pour fuir dès que possible
D’autres dorment les pantoufles
Sur la table de nuit
Et la main posée sur les pantoufles
Celles qui revêtent leur robe de nuit
Avant qu’on ne vienne la leur mettre
Grappillent un peu de liberté
S’y exercent de tout leur corps
Lèvent les bras
J'ai marché dans le noir
Une lampe frontale sur la tête
On n'est jamais seule à marcher dans le noir
On croise toujours l'un ou l'autre allumé aussi
Des cyclopes
Si on tourne la tête pour se saluer
On est ébloui
On ne voit pas de visage
On continue
Devant soi il y a
Un cercle de lumière
Comme si le spectacle était terminé
Ou n'avait pas commencé
Présenté sous forme de monologue en vers, cet ouvrage poétique aborde une véritable problématique de société : de fait, la chute peut être le début d’une longue descente aux enfers pour les personnes âgées, avec souvent une issue fatale à court ou moyen terme.
Dans ce contexte démographique sans précédent, l’Insee prévoit d’ici 2040, l’arrivée de 375.000 personnes âgées supplémentaires en maisons de retraite médicalisées. Fort de ce chiffre, le problème des chutes d’ainés va mathématiquement s’accentuer dans les années à venir.
La robe de nuit est donc un beau témoignage sur la chute et ses conséquences… Véronique Janzyk y narre la vie qu’elle a mené alors qu’elle accompagnait sa maman qui vivait les dernières années de sa vie à l’hôpital ou en maison de repos. Avec une belle acuité, l’auteur évoque ce quotidien teinté par la joie d'un présent à réinventer bien plus que par la mélancolie d'un passé révolu.
La plupart gardent leurs pantoufles
Pour dormir
Pour fuir dès que possible
D’autres dorment les pantoufles
Sur la table de nuit
Et la main posée sur les pantoufles
Celles qui revêtent leur robe de nuit
Avant qu’on ne vienne la leur mettre
Grappillent un peu de liberté
S’y exercent de tout leur corps
Lèvent les bras
J'ai marché dans le noir
Une lampe frontale sur la tête
On n'est jamais seule à marcher dans le noir
On croise toujours l'un ou l'autre allumé aussi
Des cyclopes
Si on tourne la tête pour se saluer
On est ébloui
On ne voit pas de visage
On continue
Devant soi il y a
Un cercle de lumière
Comme si le spectacle était terminé
Ou n'avait pas commencé