L’homme du lac d’Arnaldur Indridason : Ice crime, parfum coco


La vigueur du roman policier scandinave s’explique par la mise en lumière d’une société réputée paisible mais qui aujourd’hui s’interroge sur elle-même et qui fait face à une violence qui la mine.

Larson, dont les trois tomes de « Millenium » sont des best-sellers mérités, et Mankell sont les principaux acteurs de ce renouveau.

Il faut y ajouter Indridason qui depuis plusieurs livres, nous conte les enquêtes du commissaire Erlandur Sveinsson.

L’histoire s’ouvre par la découverte d’un squelette au fond d’un lac, lesté d’un appareil de transmission de fabrication soviétique datant des années 60. L’enquête entraîne le lecteur dans la guerre froide et l’univers communiste de l’Allemagne de l’Est.
L’homme du lac d’Arnaldur Indridason : Ice crime, parfum coco

On suit avec intérêt ces étudiants islandais épris de l’idéologie communiste qui bénéficient de bourses pour approfondir leur enseignement en RDA. Certains deviennent des apparatchiks du système, d’autres s’interrogent. Il y en a qui disparaissent. Quelques-uns meurent.

Le roman à la fois policier et d’espionnage, est prétexte pour décortiquer le fonctionnement de la société communiste, avec ses techniques de propagande, d’embrigadement et de coercition. Il est aussi l’occasion de montrer du doigt quelques moments peu reluisant de l’histoire contemporaine de l’Islande.

L’homme du lac
Arnaldur Indridason
(traduit de l’islandais par Eric Boury)
Editions Métaillé
349 pages
19 euros

Publié le 06/05/2008 à 15:34 | Lu 6611 fois