L’enfer du bibliophile de Charles Asselineau : Méphisto fait lire





Ce court texte qui a l’allure d’une fable enchantera le lecteur amoureux des livres, celui qui prend autant plaisir à lire qu’à découvrir l’ouvrage introuvable chez quelque bouquiniste.

Cet esthète du vieux papier sourira, en grinçant des dents. Car il faut le voir le héros. C’est Charles Asselineau lui-même, l’ami de Baudelaire. Le voici aux prises avec son démon-gardien.

Celui-ci n’a de cesse que de lui faire acheter des livres, beaucoup de livres, n’importe quels livres, avec une frénésie qui l’entraînera jusqu’à la limite de sa passion, « expiant ainsi sa dévotion immodérée pour la chose imprimée ».
L’enfer du bibliophile de Charles Asselineau

Le trait est sagace et éloquent, si bien qu’à la fin du récit, le lecteur pris au piège, s’interroge sur son inextinguible envie de lire. Peut-être tout simplement parce qu’il y a des auteurs, comme Charles Asselineau, qui mêlent l’esprit de sérieux au comique de situation.

L’enfer du bibliophile
Charles Asselineau
Editions Sillage
44 pages
5 euros

Article publié le 23/06/2008 à 09:21 | Lu 3597 fois