Diabètes de type 2 et maladies cardiaques : des liens étroits...

Pour sa 8ème édition de la semaine nationale de prévention du diabète qui aura lieu du 7 au 14 juin 2019 dans toute la France, la Fédération Française des Diabétiques a choisi de mettre l’accent sur le lien entre le diabète et les maladies cardiovasculaires, et de rappeler l’importance de l’équilibre alimentaire et de l’activité physique régulière.


Maladie chronique, le diabète est un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des glucides apportés par l’alimentation. Il se traduit par un excès de sucre dans le sang appelé hyperglycémie.
 
Il n’existe pas une cause précise mais un ensemble de facteurs :
- facteur génétique : le facteur familial est tout à fait prépondérant. Des antécédents familiaux de diabète de type 2 sont souvent présents dans la famille.
- facteurs environnementaux liés à nos habitudes de vie : alimentation déséquilibrée, manque d’activité physique, tabagisme.
 
Sournois et indolore, le diabète de type 2 est une maladie qui évolue à bas bruit et peut passer longtemps inaperçue. Selon certaines estimations, il s’écoule, en moyenne, 5 à 10 ans entre l’apparition des premières hyperglycémies et le diagnostic.
 
Les maladies cardio-neuro-vasculaires recouvrent un ensemble de maladies fréquentes et graves, avec en premier lieu les cardiopathies ischémiques, les maladies cérébro-vasculaires, les maladies vasculaires périphériques, les maladies hypertensives, l’insuffisance cardiaque… Les principaux facteurs de risques vasculaires sont l’hypertension artérielle et les dyslipidémies.
 
Le diabète, le surpoids et l’obésité, l’alimentation, la sédentarité, le tabagisme, la consommation d’alcool sont d’autres facteurs importants de risques cardiovasculaires.
 
Un diabète déséquilibré peut entraîner à terme des complications cardiovasculaires (troubles cardiaques, vasculaires ou artériels).
 
Les hyperglycémies fréquentes et durables abiment les parois des grosses artères (atteinte des artères du cou), des jambes, du cœur (les artères coronaires) où se fixent progressivement des dépôts graisseux (ou plaques d’athérome). On parle de macroangiopathie. Ces dépôts entrainent un rétrécissement des artères qui peuvent être bouchées par un caillot au niveau d’une plaque.
 
Le diabète est donc en soi un facteur de risque cardiovasculaire. Si le patient diabétique présente plusieurs facteurs de risques associés, son médecin lui prescrira un bilan cardiologique et sanguin (pour un bilan lipidique) annuel.
 
Il est important de savoir que ces complications évoluent bien souvent à bas bruit et sont indolores. Le dépistage précoce des risques cardiovasculaires est d’autant plus recommandé chez les personnes à risque : pré-diabète, surpoids, obésité, antécédents familiaux de diabète et maladies cardiovasculaires pré-existantes…
 
Si l’on ne peut agir contre l’hérédité, l’âge, le sexe (facteurs de risque non modifiables), on peut cependant modifier ses habitudes de vie (facteurs de risque modifiables) : alimentation, activité physique, tabac, alcool.
 
En effet, équilibre du diabète et actions contre les autres facteurs de risque cardiovasculaire (hypertension artérielle, obésité, sédentarité, consommation d’alcool et de tabac, cholestérol...) font partie du traitement et constituent les éléments d’une bonne prévention secondaire.
 
En 2016, plus de 190.800 patients atteints de diabète avaient été hospitalisés pour un accident vasculaire cérébral et plus de 8.100 pour infarctus du myocarde avec sus décalage du segment ST.

Publié le 31/05/2019 à 04:00 | Lu 1249 fois