Alzheimer : le Parlement européen souhaite une programmation commune en matière de recherche

Les maladies neurodégénératives comme celles d'Alzheimer et de Parkinson représentent l'un des plus grands défis de l'Europe en matière de santé mentale. Dans ce contexte, le Parlement européen a exprimé jeudi 12 novembre dernier, son ferme soutien au projet pilote de programmation conjointe de recherche des États membres dans ce domaine qui conduirait à une mise en commun des compétences, des connaissances et des ressources financières.


La lutte contre les maladies d'Alzheimer et de Parkinson est déjà confrontée à un double défi : offrir des soins à un nombre croissant de patients et garantir davantage de ressources pour réduire la population concernée à l'avenir.

Environ 7,3 millions de personnes souffrent de la maladie d'Alzheimer et de troubles connexes en Europe, un chiffre qui devrait doubler d'ici 2020. Les guérisons ne sont pas assurées pour le moment et les connaissances en matière de prévention et de traitement sont limitées.

La résolution, adoptée ce jeudi encourage tous les États membres à développer un agenda commun de recherche dans le domaine des maladies neurodégénératives, tout en améliorant également les données épidémiologiques sur la maladie d'Alzheimer et d'autres formes de démence.

« Les premiers tests de diagnostic, la recherche des facteurs de risque (comme l'environnement) et les critères de diagnostic précoce sont essentiels pour lutter contre la maladie » souligne le communiqué du Parlement. Les députés proposent de réaliser à grande échelle des études épidémiologiques et cliniques dans le cadre d'une collaboration transnationale ainsi qu'une approche multidisciplinaire, englobant le diagnostic, le traitement, la prévention et la recherche sociale.

La recherche devrait également explorer les liens entre le processus de vieillissement et la démence ainsi qu'entre entre la démence et la dépression chez les personnes âgées. Néanmoins, les priorités des programmes de recherche devraient se centrer, entre autres, sur la prévention, le diagnostic précoce, la standardisation des critères et des outils de diagnostic et la création de vastes bases de données.

Les députés encouragent également la Commission à inclure les problèmes de démence dans toutes les initiatives de l'Union européennes relatives à la prévention des maladies et les États membres à promouvoir « des modes de vie favorisant une bonne santé mentale ». Dans ce contexte, ils suggèrent également de lancer une « Année européenne du cerveau » pour mieux faire connaître les pathologies liées au vieillissement et les mesures permettant de les prévenir.

Le Parlement souligne aussi que le projet pilote devrait se fonder sur les structures existantes et éviter la création de nouvelles structures bureaucratiques. Il devrait également miser, si possible, sur une collaboration avec l'industrie en vue de bénéficier de toutes les ressources et de l'expérience disponibles. Enfin, les députés estiment que toutes les initiatives à venir sur les activités de recherche conjointe devraient être adoptées en vertu de la compétence juridique de l'UE en matière de recherche. Ce qui donnerait au Parlement des pouvoirs de codécision, une fois que le traité de Lisbonne sera en vigueur.

Publié le 13/11/2009 à 12:21 | Lu 2374 fois