Vendre son or : oui, mais à quel prix ?

Peut-on faire confiance aux officines de rachat de métal précieux ? L'Institut national de la consommation (INC) et les Crédits Municipaux viennent de publier les résultats d’une enquête exclusive portant sur la vente de l’or par le grand public…





Pour ce faire, plusieurs clients « mystère » ont visité 150 officines entre le 30 juillet et le 5 septembre 2012 dans huit grandes villes : Paris et sa banlieue, Marseille, Rouen, Nantes, Strasbourg, Toulouse, Toulon et Bordeaux.

Plus concrètement, les clients ont présenté un lot de bijoux préalablement expertisé et pesé. Et selon le communiqué commun de ces deux organismes, les conclusions de cette enquête sont préoccupantes.

Ainsi, trois points majeurs ont retenu l’attention :

Des biens largement sous-estimés :
Il a été constaté des écarts très importants entre la valeur estimée et la valeur réelle !
D'une boutique à l'autre la valeur estimée des bijoux fait le grand écart. Un même lot de bijoux repris 1 000 euros dans une boutique le sera pour 531euros dans une autre. La palme revient à une officine de Bordeaux, elle a offert au client 365 euros pour une valeur estimée de 1 000 euros !

Un manque manifeste de transparence :

. Aucun point de vente n'affiche le prix de rachat d'un gramme d'or ;
. 92% des points de vente visités n'affichent pas le cours de l'or ;
. 95% n'affichent pas le montant des commissions, des taxes et frais éventuels ;
. Quant aux informations fournies aux clients mystère elles sont succinctes.

Des vendeurs d'or peu scrupuleux sur les modalités de transaction :

. 75 % des officines n'ont pas demandé de pièce d'identité ;
. 8 professionnels étaient prêts à payer une partie, voire la totalité de la somme en liquide alors que la réglementation interdit acheteurs d'or de régler en espèces.

A la lecture des résultats de cette enquête, l'Institut national de la consommation et les Crédits Municipaux demandent une avancée rapide de la réglementation. Un encadrement de la profession doit être mis en place pour obliger les officines à fournir des devis et des reçus à leurs clients, et afficher les informations pour plus de transparence sur les transactions.

En attendant, trois conseils aux consommateurs :

- Demander un devis et/ou une facture précisant le poids, le nombre de carats et le prix du bien.
- Comparer différentes propositions d'achat avant de vendre.
- Faire peser préalablement son or (à la poste par exemple).

Article publié le 26/10/2012 à 10:45 | Lu 1598 fois


Dans la même rubrique
< >

Lundi 4 Mars 2024 - 01:00 Vente en nu-propriété : le guide complet