• 4 300 $ : cours actuel moyen de l’once d’or la semaine dernière
• 10 000 $ l'once : le scénario incroyable évoqué par J.P. Morgan
• 300 % : niveau de la dette mondiale par rapport au PIB, selon le FMI
• plus de 40 banques centrales ont renforcé leurs achats d’or entre 2024 et 2025

L’annonce de Jamie Dimon, PDG de J.P. Morgan, a fait l’effet d’un choc dans le monde financier : selon lui, le cours de l’or pourrait atteindre 10 000 dollars l’once dans les prochaines années. Une affirmation spectaculaire, émise par le patron de la plus grande banque du monde, qui relance les débats sur la solidité des monnaies traditionnelles et la place des métaux précieux dans la protection de l’épargne.

L’or est historiquement considéré comme une valeur refuge. Lorsqu’une crise économique survient ou que les devises perdent en crédibilité, les investisseurs se tournent vers le métal jaune. Aujourd’hui, l’once d’or évolue autour de 4 300 dollars, après avoir franchi plusieurs records depuis 2023. Pour Jamie Dimon, ce mouvement haussier pourrait n’être qu’un début. Selon lui, l’inflation persistante, le ralentissement économique et le niveau record des dettes publiques créent un terrain propice à une envolée majeure du cours de l’or.

En France, la Banque de France a confirmé dans son dernier bulletin économique que l’inflation reste « structurellement supérieure à la moyenne historique », ce qui entraîne une érosion du pouvoir d’achat de l’épargne. Cette situation pousse de plus en plus de particuliers à s’intéresser à des placements tangibles, notamment l’or physique ou les produits d’investissement adossés au métal précieux.

Jamie Dimon ne dit pas que l’or atteindra mécaniquement 10 000 dollars, mais il estime que ce niveau pourrait devenir réaliste en cas de rupture de confiance envers les monnaies fiduciaires. La dette publique mondiale représente aujourd’hui plus de 300 % du PIB planétaire, selon les données du Fonds monétaire international (FMI). Dans un tel contexte, si une partie des capitaux mondiaux se repositionne sur des actifs comme l’or, un mouvement spéculatif massif pourrait se déclencher.

Cette analyse rejoint celle de la Banque des règlements internationaux (BRI), qui observe une augmentation continue des achats d’or par les banques centrales. Le World Gold Council confirme que plus de 40 institutions monétaires ont renforcé leurs réserves d’or entre 2024 et 2025. En France, les analystes du quotidien Les Échos soulignent également que l’or attire de nouveaux investisseurs particuliers, notamment les retraités cherchant à protéger leur capital face à l'inflation et à la volatilité des marchés boursiers.

L’or n'en serait pas à sa première flambée historique. Dans les années 1970, l’once valait environ 150 dollars. Cinquante ans plus tard, elle dépasse désormais 4 300 dollars, soit une progression de plus de 2 700 %, soit près de 28 fois sa valeur. Pour les experts favorables à la vision de J.P. Morgan, atteindre 10 000 dollars ne serait pas un événement inédit en termes de dynamique de marché, même si le seuil peut sembler symboliquement élevé.

Des analystes français rappellent toutefois que ce scénario supposerait une crise de confiance majeure dans les devises, en particulier dans le dollar américain. La Banque de France et l’Autorité des marchés financiers (AMF) rappellent régulièrement que l’or doit être considéré comme un placement de couverture et non comme un produit spéculatif classique.

Pour les retraités, épargnants prudents et investisseurs patrimoniaux, cette perspective invite à reconsidérer la diversification des portefeuilles. De nombreux conseillers en gestion de patrimoine recommandent désormais de consacrer 5 à 10 % de son capital à des métaux précieux. L’AMF souligne néanmoins que les particuliers doivent privilégier les supports encadrés et vérifier les frais de stockage ou de courtage avant tout achat.

En cas de montée extrême du cours de l’or, les produits physiques comme les lingotins, Napoléons ou pièces d’investissement pourraient prendre une valeur considérable. Les produits financiers indexés sur l’or, disponibles dans certaines assurances-vie ou via des ETF, pourraient également être revalorisés, à condition que leur exposition soit réelle et transparente.

La déclaration de Jamie Dimon ne constitue pas une certitude économique, mais elle agit comme une alerte stratégique adressée aux marchés et aux épargnants. Si les tensions monétaires et géopolitiques s’accentuent, l’or pourrait redevenir un actif central dans la protection du patrimoine, notamment pour les épargnants français à la recherche de stabilité.

Pour les investisseurs particuliers, cette annonce renforce une conviction simple : dans un monde incertain, les actifs tangibles reprennent de la valeur. Et si le scénario évoqué par J.P. Morgan venait à se réaliser, l’épargne traditionnelle pourrait être profondément reconfigurée dans les prochaines années.

Or proche de 4 300 dollars l’once et nouveau record historique : la déclaration stratégique de J.P. Morgan secoue les marchés. Jamie Dimon estime que le métal jaune pourrait atteindre 10 000 dollars si la confiance dans les monnaies s’érode. Avec une dette mondiale à 300 % du PIB selon le FMI et plus de 40 banques centrales acheteuses en 2024, l’or redevient un actif clé. Pour les épargnants français, notamment les retraités, la question n’est plus de savoir si l’or est pertinent, mais quelle place lui accorder dans une stratégie patrimoniale défensive.