Un retraité de 66 ans considéré comme mort se bat pour toucher sa retraite

On se croirait dans un roman de Kafka, mais non, nous sommes bel et bien au 21ème siècle en France…
En effet, un Français de 66 ans, considéré comme mort par l’administration doit désormais se battre pour faire annuler son certificat de décès afin de pouvoir re-toucher sa retraite. Bienvenu en « absurdie ».





On le sait, ce n’est pas toujours simple de faire valoir ses droits à la retraite. Il manque toujours un trimestre, un papier ou une broutille qui retarde le paiement… Mais le cas d’Alain Franc, 66 ans, est bien plus compliqué que ce que vous pouvez imaginer !
 
Ce monsieur habite à Dieppe en Seine-Maritime. Cela fait des années, depuis 1992 plus exactement, qu’Alain ne parle plus à son frère… C’est à la mort de leur mère que les choses se mettent en place : pour régler la succession, le frère d'Alain le déclare disparu, puis meurt… La belle-sœur d’Alain poursuit alors la procédure de disparition et Alain est finalement déclaré mort le 26 octobre 2016 !
 
Sauf qu’Alain est bel et bien vivant. Sauf que l’administration a totalement cafouillé –elle n’a manifestement rien vérifié- et comme toujours dans ces cas-là, elle n’est responsable de rien. C’est à ceux qui subissent son joug de faire les démarches et de lui montrer qu’elle a tort !
 
Désormais, pour toucher sa retraite, il faut qu’Alain prouve qu’il est vivant. Manifestement, le voir en face d’elle avec ses papiers d’identité ne suffit pas à l’administration. Les certificats de vie n’arrangent pas le problème non plus…
 
Comme le déclare Alain Franc au quotidien Le Parisien qui a révélé l’affaire : « c'est quand même incroyable que l'administration ou la justice n'aient rien fait pour vérifier ces faits, alors que mon ancien employeur, qui devait m'envoyer un chèque, m'a retrouvé en quelques jours... Ça fait huit mois que je galère. J'ai fait faire des certificats de vie, mais ça ne leur suffit pas ! »
 
Pour que ce cauchemar s’arrête, le retraité doit faire annuler son certificat de décès par une action de justice. En attendant, il vit avec sa retraite complémentaire. Ubuesque non ? 

Article publié le 03/07/2017 à 07:58 | Lu 1547 fois