C’est le rêve d’une très large majorité des personnes âgées : elles veulent vieillir à la maison, dans leur intérieur familier, entouré de leurs meubles, de leurs souvenirs et souvent avec leur animal de compagnie…
 
Aujourd’hui, alors que les places manquent dans les maisons de retraite en France (EHPAD) et que les conditions d’accueil font scandale, près de 1,4 million d’ainés dépendants vivent chez eux. La moitié d’entre eux bénéficie d’aides publiques.
 
De fait, chaque année, on estime que 5 milliards d’euros sont dépensés en aides à la personne pour maintenir les anciens à domicile (des dépenses qui entrainent parallèlement le développement de ce secteur et fait travailler de nombreuses personnes).
 
Problème, les budgets vieillesse de nombreux départements sont revus à la baisse et les Français sont loin d’être égaux devant les aides : ainsi, il vaut mieux vaut vieillir en Loire-Atlantique ou dans le Morbihan plutôt que dans les Pyrénées-Orientales ou en Corrèze.
 
De leur côté, les associations d’aide à domicile ont le plus grand mal à assurer une prise en charge de qualité des personnes âgées (de nombreux cas de maltraitances sont signalés régulièrement) et les faillites se multiplient alors que le marché est paradoxalement ultra-porteur. Particulièrement dans les campagnes et les régions en difficulté.
 
Mais le service à domicile des personnes âgées devient aussi un marché qui aiguise les appétits d’opérateurs privés, parfois sans scrupules. Au risque de conditions de travail déplorables pour les aides à domicile, de personnels non formés et, in fine, de personnes âgées maltraitées, délaissées ou oubliées. Céline Chassé a mené l’enquête d’Amiens au Mans, de Lyon à Longwy, de Saint-Etienne à Metz, en Bretagne et dans la région parisienne...
 
A voir en direct ou à la demande sur france3.fr et francetvinfo et sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter