Personnes âgées et aidants : interview d'Erick Roche, président de Teva Santé

A l’occasion du lancement de sa nouvelle promesse de marque, Teva Santé poursuit son action en direction des personnes fragiles (notamment âgées) et de leurs aidants tout en s’attachant à décrypter la question de l’autonomie à domicile. Entretien avec Erick Roche, président de Teva Santé.


Vous définissez Teva Santé comme un « créateur de lien », concrètement qu’est-ce que cela signifie ?
La France est le pays pilote pour le lancement de la nouvelle promesse de marque de Teva Santé « Pour vivre des jours meilleurs » axée autour de la création et de la facilitation du lien entre les patients, leur entourage et les professionnels de santé.
 
Cet engagement s’inscrit en toute logique dans l’histoire de notre laboratoire, dont la vocation première n’était pas uniquement de créer des médicaments, mais de les mettre à disposition du plus grand nombre ; en d’autres termes de créer un lien entre la réponse thérapeutique et le patient.
 
Teva Santé s’est très tôt engagé en faveur d’une meilleure observance des traitements par les personnes âgées ou fragiles, pourquoi ?
En 2013 nous avons été plongés dans une crise médiatique sans précédent, relative à un incident grave rencontré par une personne âgée polymédiquée dans la prise de ses médicaments. Cette crise a permis une prise de conscience générale de la difficulté vécue par les personnes âgées, souvent polymédiquées dans la prise de leurs traitements. 
 
Il a en effet fallu, lors de l’enquête, identifier les causes et les responsabilités de tous les acteurs dont le laboratoire. Il s’est avéré in fine que la réponse était multifactorielle : la solitude de la personne âgée face à ses multiples traitements, le mésusage et de manière générale, la difficile coordination de tous les acteurs de la chaîne de soin. Un sujet sur lequel nous avons alors décidé de porter toute notre attention.
 
Quelle forme cet engagement auprès des patients a-t-il pris ?
Cette crise nous a permis de comprendre combien la coordination et au-delà, le lien entre les différents professionnels de santé, les patients et leur entourage, était capital pour un bon usage des médicaments. Nous avons dès lors exploré comment renforcer ce lien. 
 
Concrètement, nous avons cherché à appréhender de la manière la plus holistique possible la problématique des personnes âgées polymédiquées. Cela s’est traduit par la mise en place d’un programme de neuf mois destiné à identifier les ruptures de la chaine de soin qui peuvent conduire à des défauts d’observance et à des mésusages.
 
Ce travail a abouti à la publication d’un livre blanc et de « 20 Recommandations pour une meilleure observance des traitements par les personnes âgées ». Nous avons aussi pris conscience du fait de l’importance de l’environnement des personnes fragiles. Et la question du lieu de vie, à cet égard, s’est avéré être un sujet clef qui dépasse le seul champ du suivi médical et du médicament.
 
Pourquoi être partenaire des premières Assises du HS2 pour le « mieux vieillir » en France ?
(…) Ce label définit de quelle manière un logement doit être aménagé et équipé (équipement matériel de type sol antidérapant par exemple, équipement informatique et numérique tels, par exemple, que des capteurs de chute) pour permettre la vie à domicile le plus longtemps possible de la personne en situation de fragilité.  Le développement de solutions matérielles et connectées peut accompagner cette tendance inéluctable qui devient un véritable enjeu pour notre société.   
 
Est-ce pour cette raison que vous soutenez des jeunes start-up innovantes dans le domaine de la e-santé ?
Exactement. On assiste en France à un foisonnement d’innovations remarquables dans le domaine de la e-santé applicables à l’autonomie des personnes fragiles à leur domicile. Si la santé connectée n’est pas notre cœur de métier, il est évident, aujourd’hui, pour Teva Santé, que nous devons proposer des solutions de santé élargies.  
 
A l’occasion du lancement de la nouvelle promesse de marque de Teva Santé, nous avons souhaité illustrer de manière simple et humaine comment il est possible, avec quelques aménagements et utilisation de services connectés adaptés, de comprendre combien la technologie en santé peut être aidante pour la personne fragile. La technologie permettant de faire le lien entre l’aidé, son réseau de soin, et son entourage. Un lien qui prend encore plus de sens dans la relation entre l’aidé et ses aidants.
 
Pourquoi soutenir également la Journée des Aidants ?
Teva Santé est partenaire depuis désormais deux ans avec la JNA qui est une plateforme d’associations. Nous nous sommes aperçus que ces acteurs n’étaient pas suffisamment pris en compte dans les parcours de soins des aidés alors même qu’ils ont une importance critique pour le vécu du patient ; si nous voulons créer du lien, il est impossible de faire l’impasse sur la question des aidants, qui est centrale. 
 
Dans le cadre de ce partenariat, nous intervenons principalement au niveau de la diffusion de l’information ou de la création de supports spécifiques. Par exemple, nous relayons leurs initiatives auprès des médecins et pharmaciens et l’ensemble de nos collaborateurs se mobilisent. 
 
L’étude que nous présentons est également très révélatrice des attentes des aidants et des aidés sur cette question. Nous serons tous un jour aidant et peut-être aidé. Accompagner aidés et aidants par la mise en place de solutions simples nous semble aujourd’hui évident.

Publié le 03/10/2017 à 03:54 | Lu 2806 fois