Malgré ses efforts pour préparer une transition en douceur, son installation à l’EHPAD L’Œillet des Pins en 2019 est marquée par un profond bouleversement émotionnel, notamment les deux premiers mois où sa mère, désorientée, l’appelle sans cesse, exprimant sa détresse.
Jacques traverse une intense culpabilité, se questionnant sur sa décision, mais avec le temps et le soutien bienveillant de l’équipe, un nouvel équilibre s’installe.
En 2025, sa mère, désormais âgée de 95 ans, vit une « seconde vie » et Jacques, impliqué dans le conseil de la vie sociale, valorise le professionnalisme et l’humanité du personnel, qui lui permettent de profiter des « bons moments » lors de ses visites hebdomadaires.
Le pire de ma vie et certainement de la sienne a été les deux premiers mois. Chaque jour, maman m’appelle plus de dix fois, plus de vingt fois, peut-être plus encore. Ses « simples » troubles de mémoire se sont transformés en amnésie complète.
« Qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi tu m’as mise ici ? Il n’y a que des fous, autour de moi. Sors-moi de là, Jacques, je t’en supplie, fais-moi sortir de là ! »
Était-ce le bon moment ? Maman n’était-elle pas encore trop lucide ? Ma raison se transforme petit à petit en culpabilité existentielle. Quel fils suis-je donc pour lui avoir demandé de mettre, en une semaine, sa vie dans une valise ? […]
Aujourd’hui, c’est comment ? Tout le personnel s’occupe de ma maman comme je n’aurais jamais su, jamais pu, jamais voulu le faire. [...] Subir son humeur, la relever quand elle tombe, lui donner à manger à la cuillère, l’aider à prendre sa douche, changer ses protections, l’équipe fait tout cela avec bienveillance, douceur, « professionnalisme », bien que je n’aime pas ce mot…
Pourquoi pas « amour » ? J’aime beaucoup ce mot. [...] Nous sommes en 2025. Maman vient de fêter ses 95 ans. Hier était le pire. Aujourd’hui est le meilleur. Une seconde vie.
Depuis six ans. Vous avez, tous et toutes, membres de la Fondation, un chaleureux merci de ma maman. Elle ne me reconnaît plus, elle ne me parle plus beaucoup, mais je crois l’avoir senti.
*Fils d’une résidente et président du conseil de vie sociale de l’établissement.
Jacques traverse une intense culpabilité, se questionnant sur sa décision, mais avec le temps et le soutien bienveillant de l’équipe, un nouvel équilibre s’installe.
En 2025, sa mère, désormais âgée de 95 ans, vit une « seconde vie » et Jacques, impliqué dans le conseil de la vie sociale, valorise le professionnalisme et l’humanité du personnel, qui lui permettent de profiter des « bons moments » lors de ses visites hebdomadaires.
Le pire de ma vie et certainement de la sienne a été les deux premiers mois. Chaque jour, maman m’appelle plus de dix fois, plus de vingt fois, peut-être plus encore. Ses « simples » troubles de mémoire se sont transformés en amnésie complète.
« Qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi tu m’as mise ici ? Il n’y a que des fous, autour de moi. Sors-moi de là, Jacques, je t’en supplie, fais-moi sortir de là ! »
Était-ce le bon moment ? Maman n’était-elle pas encore trop lucide ? Ma raison se transforme petit à petit en culpabilité existentielle. Quel fils suis-je donc pour lui avoir demandé de mettre, en une semaine, sa vie dans une valise ? […]
Aujourd’hui, c’est comment ? Tout le personnel s’occupe de ma maman comme je n’aurais jamais su, jamais pu, jamais voulu le faire. [...] Subir son humeur, la relever quand elle tombe, lui donner à manger à la cuillère, l’aider à prendre sa douche, changer ses protections, l’équipe fait tout cela avec bienveillance, douceur, « professionnalisme », bien que je n’aime pas ce mot…
Pourquoi pas « amour » ? J’aime beaucoup ce mot. [...] Nous sommes en 2025. Maman vient de fêter ses 95 ans. Hier était le pire. Aujourd’hui est le meilleur. Une seconde vie.
Depuis six ans. Vous avez, tous et toutes, membres de la Fondation, un chaleureux merci de ma maman. Elle ne me reconnaît plus, elle ne me parle plus beaucoup, mais je crois l’avoir senti.
*Fils d’une résidente et président du conseil de vie sociale de l’établissement.
Ce témoignage est publié dans le cadre du sixième opus de la collection Bibliothèque Partage & Vie (aux PUF) : L'entrée en EHPAD, un défi éthique et un nouveau chapitre de vie.
Ce nouveau livre s'inscrit dans la démarche éthique de la Fondation Partage & Vie, qui gère 136 établissements pour les personnes dépendantes. Il interroge au fil de ses 224 pages : comment faire de l'EHPAD non une fin, mais un passage serein vers une "seconde vie" ?
Ce nouveau livre s'inscrit dans la démarche éthique de la Fondation Partage & Vie, qui gère 136 établissements pour les personnes dépendantes. Il interroge au fil de ses 224 pages : comment faire de l'EHPAD non une fin, mais un passage serein vers une "seconde vie" ?