Nouvelle-Zélande : un club de retraités fabrique ses propres cercueils...

On le sait, la mort et nos manières de l’appréhender ont fortement évolué ces dernières années, mais tout de même, là, c’est un peu fort ! En effet, depuis quelques années, une ancienne infirmière en soins palliatifs, a créé en Nouvelle-Zélande, le Kiwi Coffin Club, qui propose aux retraités de fabriquer leur propre… cercueil !


De nos jours, la mort reste très fortement taboue dans notre société. Pourtant, petit à petit, notre manière de l’appréhender évolue. Ainsi, chaque année, des salons du funéraire grand public présentent les nouvelles tendances du moment en matière de cercueils, de crémation, de fleurs, d’entretien des tombes, des applications pour mieux gérer nos morts sont même disponibles sur nos smartphones. Bref, cette industrie, car il s’agit bel et bien d’un commerce, change et… vit avec son temps.
 
Mais là, cette idée est tout de même très étonnante, elle peut même s’avérer choquante selon les sensibilités de chacun. Cette idée est née en 2010 en Nouvelle-Zélande dans l’esprit de Katie Williams, 71 ans, une ancienne infirmière en soins palliatifs. Bien consciente qu’il fallait par tous les moyens éviter la solitude et l’isolement des personnes âgées, elle a décidé de créer un club…
 
Sauf que son club vise à réunir les anciens autour d’une activité manuelle un peu particulière… En effet, ces retraités se retrouvent régulièrement pour fabriquer leur propre cercueil ! Ce qui, selon Katie, permet de nouer des liens, de rester actif, mais également, d’économiser des sous puisque les familles n’ont plus à régler le cout de la fameuse « boite » du dernier voyage !
 
Ce club d’un genre un peu particulier a été baptisé le Kiwi Coffin Club (il y en a quatre en Nouvelle-Zélande et ils ont même un site web), ce que l’on pourrait traduire par le club kiwi- donc néozélandais- des cercueils. Celui de Katie est déjà prêt. Fabriqué de ses propres mains et à sa taille, il est mauve avec des fleurs… 

A Singapour, la Fondation Lien, qui vise à inciter les gens à réfléchir et à débattre à propos de la mort, bouscule les tabous. En effet, dans le cadre de la campagne « Life before death » (la vie avant la mort), elle a mis en place l’opération « Happy Coffins » (les cercueils joyeux). L’idée, des cercueils de designers ornent actuellement une maison de retraite locale dans laquelle trois résidants réalisent leurs souhaits ante-mortem quant à la conception de leurs lieux de repos éternel.

 

Publié le 31/10/2017 à 03:55 | Lu 2692 fois