Le point sur la retraite des petits patrons...

Le Baromètre Fiducial des TPE réalisée par l’IFOP auprès des Très Petites Entreprises (TPE) consacre un volet entier à la retraite des « petits patrons ». Si elle est perçue comme un moment de développement personnel par 86% d’entre eux, une proportion identique craint de voir leurs ressources financières diminuer lors de leur départ à la retraite. Dans ce contexte, les patrons de TPE opteraient plutôt pour un départ en retraite progressif et la mise en place d’un système de retraite complémentaire entièrement déductible. Détail.


Selon ce baromètre, les patrons de TPE ont commencé à travailler à l’âge de 20 ans en moyenne et une large majorité (80 %) possède actuellement le statut de travailleur non salarié (TNS). Si 38% ont hâte d’être à la retraite, un tiers espèrent la prendre… le plus tard possible !
 
Plus précisément, 82% de ces dirigeants voudraient prendre leur retraite entre 60 et 65 ans et 11% après 66 ans dont 4% après 75 ans. Interrogés sur leur « départ effectif » ils ne sont plus que 56% à penser pouvoir partir en retraite entre 60 et 65 ans contre 41% passé 65 ans.
 
Point important : plus de la moitié (54%) de ces patrons déclare ne pas « du tout » connaître le montant de leur future pension. Seuls 13% en ont une idée bien nette. Parmi ceux qui ont évalué leur retraite, un patron sur deux (49%) estime qu’il percevra moins de 1.250 euros par mois. On est donc très très loin des retraites dorées des grands patrons du CAC 40 !
 
Pour compléter leur future pension, 61% des patrons de TPE effectuent une épargne complémentaire dont 41% de manière mensuelle. Les produits d’épargne qui rencontrent le plus de succès sont les assurances-vie (64%), le contrat retraite Loi Madelin (60%) ou encore les placements immobiliers (43%). A l’inverse les patrons de TPE sont moins adeptes des plans d’épargne retraite : seulement 16% ont souscrit à un PERCO et 24 % à un PERP.
 
Pour la quasi-totalité des patrons de TPE, le système actuel de retraite par répartition ne sera pas suffisant pour obtenir une retraite satisfaisante. Concernant le régime de retraite des TNS, 83% des patrons de TPE souhaiteraient se préparer une retraite complémentaire facultative entièrement déductible, ce qui existe déjà en partie avec les contrats Madelin (déductibles dans la limite de 10 à 15% du résultat fiscal ou du revenu avec un plancher : 3 861 euros, et un plafond : 38 616 euros).
 
A noter que l’ensemble des sondés est pour une prise de retraite progressive avec maintien d’une activité à temps partiel dans les premières années (83%). Le nivellement des retraites des plus aisés dans le but d’augmenter les petites retraites recueille le soutien de plus des deux tiers des patrons de TPE (69 %), tout comme l’installation progressive d’un régime hybride mélangeant répartition et capitalisation (64 %)
 
L’allongement de la durée de cotisation audelà des 42 annuités (déjà prévues pour 2020) et l’augmentation des cotisations payées par le salarié ou l’employeur sont les mesures qui recueillent le plus de désapprobation avec respectivement 62% et 69% de réponses défavorables.
 
*Échantillon de 1 003 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), interrogé par téléphone du 16 janvier au 1er février 2017. 

Publié le 13/04/2017 à 06:25 | Lu 2843 fois