Echec et mat : les résidents d’une maison de retraite affrontent de jeunes champions

Sur une initiative commune du club Lyon Olympique Echecs (L.O.E.) et de la maison de retraite de la Rotonde (groupe DOLCEA), une rencontre d’échecs a été organisée le vendredi 5 juin 2009 à Lyon : une compétition intergénérationnelle qui a permis de jeunes joueurs d’affronter les résidents d’un établissement pour personnes âgées.


Ainsi, M. Marc Nicole, 92 ans, a pu se mesurer à des jeunes du Lycée Fernand Forest, du collège Mermoz et de l’école Louis Pasteur de Lyon 8ème, dont Wissam Lilo, âgée de 7 ans. Les participants ont pu également bataillé avec le maître international Yohan Benitah, ancien champion de France Jeunes qui a disputé quelques parties amicales.

Ce tournoi s’est finalement transformé en spectacle, puisque même les résidents non joueurs, ont assisté tout au long de cette après-midi aux parties, dans une ambiance feutrée et toujours harmonieuse, rythmée par le son des tic-tacs des pendules d’échecs.

Au bout du compte, le classement reflète bien la diversité des adversaires : le vainqueur est un vétéran, Francis Meinsohn, suivi d’un jeune joueur, Nicolas Caslani de l’école Louis Pasteur puis d’un autre vétéran, Jean-Pierre Rodriguez.

Cette manifestation avait pour objectif de satisfaire le plaisir de jouer aux échecs et d’apprendre. Mais aussi, de participer à la vie sociale de ce quartier de Lyon et de s’ouvrir à l’environnement proche : il s’agissait ainsi de faire de cette maison de retraite, un lieu ouvert sur l’extérieur.

Rappelons que de nombreuses études montrent qu’il est indispensable –en plus d’une vie saine et d’une alimentation équilibrée- de faire travailler nos petites cellules grises quotidiennement. Certes, les exercices cérébraux ne sont pas « le » remède miracle, la panacée contre le vieillissement, mais dans tous les cas de figure, cela ne fait pas de mal !

D’autant que la perte de mémoire fait partie des principales sources d’inquiétude, voire de hantise, chez les seniors. Dès qu’on perd le fil d’une conversation, qu’on ne trouve pas le nom de quelqu’un, le titre d’un film ou encore le code de sa carte bancaire, on se demande si on n’entre pas dans une phase préliminaire de la maladie d’Alzheimer.

Or, tous les spécialistes semblent d’accord pour dire que, pour prévenir la maladie, il faut entrainer son cerveau, trouver des activités cérébrales : jeux de sociétés, jeux sur papier, lecture, etc. Il faut faire fonctionner ses neurones, ses petites cellules grises, pour les maintenir en activité le plus longtemps possible. Et les échecs sont un excellent entraînement.

D’autres rencontres intergénérationnelles (notamment théâtrales) auront lieu au mois de juillet.

Publié le 15/06/2009 à 08:01 | Lu 3138 fois