Un besoin de reconnaissance sociale encore insatisfait
L’Ifop a interrogé un échantillon représentatif de femmes âgées de 40 à 65 ans au printemps 2025, afin de mesurer leur sentiment de reconnaissance dans la société française. Le résultat est préoccupant : une large majorité estime que leur image reste marginalisée, peu visible et souvent réduite à des clichés.
« Les femmes d’âge mûr continuent de souffrir d’un déficit de représentation et de valorisation, en particulier dans les médias et le monde professionnel », souligne l’Ifop dans son communiqué de mai 2025. Un constat qui fait écho à celui déjà dressé en 2023 dans l’étude Ifop/Humasana sur les femmes de plus de 50 ans, qui dénonçaient déjà leur sentiment d’invisibilité sociale.
« Les femmes d’âge mûr continuent de souffrir d’un déficit de représentation et de valorisation, en particulier dans les médias et le monde professionnel », souligne l’Ifop dans son communiqué de mai 2025. Un constat qui fait écho à celui déjà dressé en 2023 dans l’étude Ifop/Humasana sur les femmes de plus de 50 ans, qui dénonçaient déjà leur sentiment d’invisibilité sociale.
Entre confiance personnelle et complexes persistants
Les résultats révèlent un paradoxe. Beaucoup de femmes de 40 à 65 ans affirment avoir gagné en assurance avec l’âge, se sentant plus libres dans leurs choix et moins dépendantes du regard des autres. Pourtant, cette confiance intérieure ne suffit pas à gommer les complexes liés aux transformations physiques.
Déjà en 2023, 89 % des quinquagénaires interrogées déclaraient être complexées par au moins une partie de leur corps, le ventre arrivant largement en tête (75 %). Deux ans plus tard, les données de 2025 confirment que le rapport au corps reste un enjeu central, accentué par la ménopause et ses conséquences : prise de poids, troubles du sommeil, douleurs articulaires.
Déjà en 2023, 89 % des quinquagénaires interrogées déclaraient être complexées par au moins une partie de leur corps, le ventre arrivant largement en tête (75 %). Deux ans plus tard, les données de 2025 confirment que le rapport au corps reste un enjeu central, accentué par la ménopause et ses conséquences : prise de poids, troubles du sommeil, douleurs articulaires.
Le poids du regard social et médiatique
Au-delà de la perception personnelle, c’est le regard extérieur qui pèse. Près d’une Française sur deux de 40 à 65 ans estime ne pas être correctement représentée dans les médias. Les campagnes publicitaires, les séries télévisées ou le cinéma privilégient encore des figures féminines jeunes, laissant peu de place à celles qui incarnent la maturité.
L’Ifop relève que ce sentiment d’exclusion est plus marqué chez les femmes diplômées et actives, plus attentives à la manière dont leur image est relayée dans la sphère publique. Un phénomène renforcé par le développement des réseaux sociaux, où la culture de la jeunesse et du corps idéalisé occupe une place dominante.
L’Ifop relève que ce sentiment d’exclusion est plus marqué chez les femmes diplômées et actives, plus attentives à la manière dont leur image est relayée dans la sphère publique. Un phénomène renforcé par le développement des réseaux sociaux, où la culture de la jeunesse et du corps idéalisé occupe une place dominante.
Un vécu différent selon l’âge et le milieu social
Toutes les femmes de 40 à 65 ans ne vivent pas cette reconnaissance de la même manière. Les inégalités socio-économiques jouent bien évidemment un rôle déterminant. Celles disposant de revenus plus confortables déclarent se sentir davantage respectées et représentées, alors que les femmes aux ressources modestes témoignent d’un sentiment accru d’invisibilité.
L’âge est aussi un facteur de différenciation : les quadragénaires évoquent surtout des difficultés professionnelles, parfois confrontées à un plafond de verre ; les sexagénaires redoutent davantage l’approche de la retraite et le risque d’exclusion sociale qui l’accompagne.
L’âge est aussi un facteur de différenciation : les quadragénaires évoquent surtout des difficultés professionnelles, parfois confrontées à un plafond de verre ; les sexagénaires redoutent davantage l’approche de la retraite et le risque d’exclusion sociale qui l’accompagne.
Vieillir au féminin en 2025 : une expérience ambivalente
L’étude Ifop de 2025 confirme la dimension ambivalente du vieillissement au féminin. D’un côté, les femmes revendiquent une maturité épanouie, avec une vie intime et sociale plus assumée qu’à 25 ans. De l’autre, elles se sentent freinées par des représentations collectives qui continuent de valoriser la jeunesse.
Cette tension s’illustre aussi dans la sexualité : en 2023, 41 % des quinquagénaires affirmaient vivre une sexualité aussi libre qu’à 20 ans, et 38 % la jugeaient même plus épanouie. En 2025, ce discours reste présent, mais beaucoup dénoncent encore une société qui associe désirabilité et jeunesse.
Cette tension s’illustre aussi dans la sexualité : en 2023, 41 % des quinquagénaires affirmaient vivre une sexualité aussi libre qu’à 20 ans, et 38 % la jugeaient même plus épanouie. En 2025, ce discours reste présent, mais beaucoup dénoncent encore une société qui associe désirabilité et jeunesse.
Un enjeu collectif pour demain
Ces enquêtes successives dressent un même constat : vieillir n’est plus perçu comme un renoncement individuel, mais comme un défi collectif. Les femmes de 40 à 65 ans demandent d’être mieux représentées dans les médias, mieux soutenues dans les politiques de santé et mieux reconnues dans le monde du travail.
La lutte contre l’âgisme, mesurée par Harris Interactive en 2024, apparaît comme une priorité. Elle implique de redéfinir les normes sociales et médiatiques pour accorder une place réelle aux femmes d’âge mûr, loin des stéréotypes et de l’invisibilité.
La lutte contre l’âgisme, mesurée par Harris Interactive en 2024, apparaît comme une priorité. Elle implique de redéfinir les normes sociales et médiatiques pour accorder une place réelle aux femmes d’âge mûr, loin des stéréotypes et de l’invisibilité.
Sources : Ifop, « La reconnaissance des femmes âgées de 40 à 65 ans dans la société française », mai 2025 – Ifop/Humasana, « Les Françaises de 50 ans et plus et leur rapport à l’âge et au vieillissement », 2023 – Harris Interactive, « Les Français et l’âgisme », juin 2024.






