Chroniques

Fin de vie : un acharnement déconnecté de la réalité au détriment de la solidarité pour Alliance Vita

Dans un contexte d’instabilité politique inédit depuis le début de la Ve République, la proposition de loi relative à « l’aide à mourir » est relancée par le Premier ministre, signe d’un acharnement gouvernemental aussi indécent qu’irresponsable. Le point de vue d’Alliance Vita, une association militant principalement contre l'avortement et l'euthanasie.

PAR SENIORACTU.COM | Publié le 15/10/2025

Année après année, enquête après enquête, les Français placent la santé parmi leurs toutes premières priorités. Pourtant, depuis un an, les gouvernements se succèdent et persistent à répondre à la demande d’égalité d’accès aux soins par un texte visant à légaliser le suicide assisté et l’euthanasie.
 
L’urgence commande au contraire de s’attaquer enfin à la reconstruction d’un système de santé à bout de souffle, en rompant avec les politiques menées jusqu’à présent.
 
Début septembre, le Premier ministre Sébastien Lecornu annonçait une volonté de rupture, promettant à chaque Français une offre de soins à moins de trente minutes de chez lui. Une ambition légitime, tant « cette question est une préoccupation majeure, absolue de nos concitoyens », selon ses propres mots.
 
En quoi l’« aide à mourir » par suicide assisté et euthanasie répond-elle à cette préoccupation ? Le véritable risque, c’est que des personnes fragilisées choisissent la mort faute de soins et d’accompagnement appropriés.
 
Les soins palliatifs, eux, restent malheureusement sous-développés, avec un plan de financement étalé sur dix ans : une éternité pour ceux qui en manquent aujourd’hui.
 
Pour Tugdual Derville, porte-parole de l’association et auteur de « Docteur ai-je le droit de vivre encore un peu – L’euthanasie et le suicide assisté démasqués », « Il est grand temps de mettre fin à l’hypocrisie d’un “en même temps” qui entretient encore la confusion entre soin et euthanasie.
 
Car soigner, c’est aider à vivre jusqu’au terme de la vie ; c’est soulager et apaiser, sans acharnement thérapeutique ni euthanasie. C’est aussi la seule façon de préserver l’universalité de la prévention du suicide qui est un impératif de solidarité. Voilà l’exigence qui appelle un consensus politique
. »
 
Dans ce contexte, l’association a décidé de faire appel aux sénateurs.