Selon les premières informations confirmées par la préfecture et relayées par BFMTV (24 septembre 2025), l’incident s’est produit vers 9 heures, alors que le cours venait de débuter. L’élève de 14 ans s’est approché de son enseignante avant de la poignarder au visage.

Rapidement interpellé, l’adolescent a été placé en garde à vue. Le collège a été immédiatement évacué et un important dispositif de gendarmerie a été déployé autour de l’établissement. L’enseignante, âgée de 65 ans, a été transportée en urgence à l’hôpital. Si son pronostic vital n’a pas été confirmé officiellement, son état est jugé préoccupant par les secours intervenus sur place.

Le rectorat de Strasbourg a confirmé qu’une cellule psychologique a été immédiatement mise en place pour accueillir les élèves et les enseignants témoins de la scène. La ministre de l’Éducation nationale a condamné une attaque “d’une gravité exceptionnelle” et annoncé son déplacement sur place dans les prochaines heures.

Au-delà de l’émotion, c’est la vulnérabilité de l’enseignante qui interroge. À 65 ans, proche de l’âge légal de la retraite, la professeure continuait à exercer son métier avec engagement. Ce drame souligne combien les personnels les plus âgés, parfois déjà fragilisés physiquement, sont exposés à des violences dont l’école n’est pas toujours préservée.

Cette agression survient dans un contexte où les violences scolaires, bien que rares dans leur extrême gravité, sont au cœur des préoccupations des syndicats enseignants. Ces derniers réclament depuis plusieurs années un renforcement des dispositifs de protection, notamment dans les établissements accueillant des élèves en difficulté.

L’affaire pose également la question de la détection des signaux faibles chez certains adolescents. Comment prévenir un passage à l’acte violent ? Comment accompagner les équipes pédagogiques dans la gestion de situations à risque ? Autant de points qui devraient être abordés dans le cadre de l’enquête judiciaire et des débats politiques à venir.

Le drame de Benfeld n’est pas sans rappeler d’autres affaires ayant marqué la mémoire collective, comme l’assassinat de Samuel Paty en 2020. Si la comparaison doit rester mesurée, elle nourrit un climat d’inquiétude autour de la mission éducative et de la sécurité du corps enseignant.

En attendant, la priorité reste l’état de santé de l’enseignante de 65 ans, dont le parcours professionnel s’achève dans la violence, et le devenir judiciaire de l’élève mis en cause. Toute la communauté éducative, ainsi que de nombreux parents d’élèves, attendent désormais des réponses claires et rapides.