Seniors : une vision majoritairement positive de l'avenir

Comment les plus de 60 ans appréhendent-ils la vieillesse ? À la demande de la Fondation belge Roi Baudouin, le bureau d’études Indiville a réalisé une enquête auprès d’un échantillon de plus de 2.000 Belges âgés de 60 à 85 ans, non dépendants afin de mieux comprendre leur vision de la vieillesse, leurs attentes et leurs préoccupations. Détails.





Globalement, plus des deux-tiers -68%- des sondés ont un regard positif voire même très positif sur la vieillesse ; ils l’associent à un rythme de vie plus calme, à la maturité, au temps pour soi, aux amis et aux proches et au rôle de grand-parent.
 
Toutefois, il ne faut pas se voiler la face, un petit tiers des ainés a une perception négative (28%) voire même très négative (4%) de cette période de la vie. L’attitude positive reste donc fragile : ainsi, lorsque les relations sociales se raréfient en vieillissant et que la personne voit sa santé décliner brutalement, l’image de la vieillesse se transforme rapidement… et négativement.
 
Toujours selon cette étude, l’âge de 75 ans semble être à bien des égards un point de basculement dans la vieillesse : de fait, il faudra voir si les baby-boomers, encore relativement jeunes aujourd’hui, conserveront leur optimisme dans les années à venir. Affaire à suivre.
 
Ce sondage belge indique également qu’environ 10% des seniors courent un risque accru de problèmes en cas de dépendance. Sans trop de surprise d’ailleurs. De fait, la dégradation de leur santé n’est pas la seule en cause. Le risque s’avère encore plus important pour les ainés peu qualifiés, ceux qui ont eu une carrière d’ouvrier ou n’ont pas eu d’activité professionnelle, les personnes seules, les personnes vivant en appartement, et ceux qui ne participent pas activement à la vie associative. Et ces facteurs, malheureusement, quand ils s’additionnent, se renforcent mutuellement.
 
En revanche, il s’avère que le risque de problèmes diminue pour ceux qui conservent un réseau social intense et régulier et se préparent à leurs vieux jours. Dans l’ensemble, un gros quart (26%) a entrepris des actions concrètes pour y être mieux préparés. Certains en ont parlé ou y ont réfléchi, mais sans agir. Un gros tiers (37%) en revanche ne s’en préoccupe pas du tout.
 
Quand on leur demande à quoi il faut penser pour se préparer, un tiers (32%) indique qu’il faut prendre des dispositions pour s’en sortir financièrement, ce qui est de loin la réponse la plus fréquente. Les finances s’avèrent globalement être une source de préoccupation pour les ainés (en France aussi d’ailleurs), davantage que la perspective de problèmes de santé. A ce titre, 45% des sondés associent la vieillesse à « moins de revenus ».
 
Toujours selon cette étude, on constate une forte réticence à déménager pour un logement plus petit ou à adopter une autre forme d’habitat. Dans neuf cas sur dix, les propriétaires ont continué à vivre chez eux à l’âge de la retraite. Idem pour les locataires qui font de même. On le sait, d’une manière générale, les seniors ne veulent pas changer de logement…  
 
Ce qui explique qu’une très large majorité des sondés espèrent continuer à vivre chez eux s’ils devaient devenir dépendants, au besoin avec une aide professionnelle. Par ailleurs, on observe une belle ouverture à l’usage des nouvelles technos. Globalement, 47% sont prêts à utiliser n’importe quel système si cela leur permet de continuer à vivre à la maison.
 
Tout au long de l’enquête, on s’aperçoit que l’isolement social est un facteur de risque pour vivre beaucoup moins heureux durant ses vieux jours. Un signe d’espoir tout de même… En effet, 14% des répondants sont déjà des aidants proches ou sont engagés dans des soins donnés à un proche et 8% expliquent qu’ils le feront certainement si le besoin se présente quand 44% pensent qu’ils le feront « probablement ».
 
En outre, il est réconfortant de savoir que deux répondants sur trois (60%) veulent se rendre utiles dans des réseaux de quartier : faire les courses pour quelqu’un, lui faire à manger ou lui tenir compagnie. Mais en revanche, ils sont peu nombreux à connaître un tel réseau dans leur quartier, ce qui fait que 4% seulement y participent déjà.
 

Article publié le 15/01/2018 à 01:00 | Lu 5854 fois


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