Aide à mourir et fin de vie : il est impératif d'écouter les desiderata des personnes âgées

​L’Assemblée Nationale a adopté la semaine dernière, deux réformes sociétales majeures autour de la fin de vie : la proposition de loi sur le « droit à l’aide à mourir » et celle, sur les soins palliatifs. Une étape cruciale, qui ouvre la possibilité d’un examen des projets de loi par le Sénat à l’automne prochain. Ces débats réglementaires conduisent cependant à s’interroger sur ce que souhaitent les principales concernées : les personnes âgées.

PAR SENIORACTU.COM | Publié le 03/06/2025

La dernière édition du Baromètre Idées Reçues sur les personnes Âgées (BIRA) de la Fondation MUTAC, dévoilée en mai, mettait en évidence une tendance de fond (qui est factuelle depuis des années déjà) en faveur du maintien à la maison le plus longtemps possible des personnes âgées.
 
De fait, près des deux-tiers -63%- des Français considèrent que le domicile « est le lieu de vie idéal d’une personne âgée », un chiffre qui monte à 85% chez les retraités, les premiers concernés. Néanmoins aujourd’hui, ce sont 60% des décès qui interviennent à l’hôpital.
 
La question de la fin de vie soulève également celle de la dépendance. En 2015, l’INSEE comptabilisait ainsi 15,3% des Français de 60 ans ou plus en perte d’autonomie.
 
Néanmoins, le BIRA met en lumière des préjugés marqués chez les Français (toutes générations confondues), qui surestiment largement la proportion de seniors en perte d’autonomie, l’évaluant en moyenne à 37 %.
 
Pour les plus jeunes, de 18 à 29 ans, ce serait même une personne âgée sur deux qui serait dépendante ou en perte d’autonomie (43%). Une perception donc bien éloignée de la réalité des recensements.

Pourtant, le maintien de l'autonomie et de l’indépendance apparaît comme capital pour bien vieillir selon 67% des plus de 50 ans.
 
A l’aune de transformations sociétales en cours, dont l'allongement de l’espérance de vie, il est impératif de reconnaître la volonté des personnes âgées de « bien vieillir chez elles » ou tout du moins, dans un environnement qui leur convient.
 
Face à ce besoin croissant, les questions de pair-aidance, d’approche domiciliaire et finalement de revalorisation des métiers d’aide à la personne semblent essentielles. L
 
L’IRCEM, groupe de protection sociale des métiers de la famille et des services à la personne, estime en effet que la carence en effectifs atteindra 800.000 personnes en 2030. Un réel défi à relever pour répondre aux besoins de nos aînés et des futures générations…








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