Un conclave abandonné
Le « conclave des retraites », pensé comme une table de négociation entre syndicats, patronat et État, avait pour ambition de revisiter les modalités contenues dans la réforme des retraites de 2023.
Mais, selon Lecornu, ce chemin n’est plus envisageable. Dans son premier entretien avec la presse régionale, le nouveau chef du gouvernement a affirmé qu’il « coupe court aux spéculations » sur une réactivation de ce conclave.
Les raisons invoquées
Parmi les arguments avancés :
- Effet de méthode : Lecornu insiste sur la nécessité d’une approche différente — rupture dans la manière de gouverner, pas seulement sur les annonces.
- Coûts budgétaires et contexte économique : La suppression de deux jours fériés (une autre mesure très contestée) figure parmi les propositions héritées du précédent gouvernement, supposée permettre d’alléger le déficit budgétaire. Cette mesure est désormais retirée.
- Dialogue social privilégié : Au lieu du conclave, Lecornu mise sur le dialogue avec les partenaires sociaux pour explorer « d’autres sources de financement ».
Réactions syndicales et politiques
La CFDT : Ce syndicat, qui avait participé au précédent conclave, s’est prononcé fermement contre toute relance. Elle juge ce conclave « fragile » et estime que les discussions doivent partir de bilans solides.
La gauche républicaine : Lecornu tend la main au Parti socialiste, aux écologistes et au Parti communiste pour une « discussion parlementaire moderne et franche ».
Le Rassemblement national : Pas question selon le Premier ministre d’un accord politique formel, mais il ne souhaite pas non plus exclure le dialogue parlementaire avec les députés RN élus.
La gauche républicaine : Lecornu tend la main au Parti socialiste, aux écologistes et au Parti communiste pour une « discussion parlementaire moderne et franche ».
Le Rassemblement national : Pas question selon le Premier ministre d’un accord politique formel, mais il ne souhaite pas non plus exclure le dialogue parlementaire avec les députés RN élus.
Enjeux et perspectives
Si Lecornu rejette le conclave, cela ne signifie pas pour autant l’abandon de toute réforme des retraites. Mais la méthode évolue : pragmatisme, dialogue social, et plus grande ouverture parlementaire semblent être les maîtres mots de ce qu’il appelle une « rupture ».
On observe aussi que ce virage intervient dans un contexte budgétaire tendu et sous la pression d’opinions publiques majoritairement hostiles à certaines mesures héritées du gouvernement Bayrou, comme la suppression de jours fériés.
On observe aussi que ce virage intervient dans un contexte budgétaire tendu et sous la pression d’opinions publiques majoritairement hostiles à certaines mesures héritées du gouvernement Bayrou, comme la suppression de jours fériés.
La décision de Sébastien Lecornu de ne pas revenir sur le conclave des retraites est significative : elle illustre sa volonté de se distinguer du prédécesseur, non pas seulement par les idées, mais par la manière de les porter. Le choix d’un dialogue social renforcé, d’une concertation plus large et d’une méthode renouvelée pourrait bien redéfinir le rapport de force autour de la réforme des retraites dans les mois à venir.






