Une proposition pour financer les priorités budgétaires
Interrogée le 30 juin 2025 sur France Inter, Yaël Braun-Pivet a déclaré que « les retraités les plus aisés pourraient davantage être mis à contribution », précisant qu’il s’agissait d’une piste de réflexion parmi d’autres pour financer les priorités gouvernementales, notamment l’éducation et la transition écologique. Selon la présidente de l’Assemblée nationale, cette contribution supplémentaire ne viserait pas l’ensemble des retraités, mais uniquement ceux disposant de revenus confortables.
Ces propos interviennent alors que le gouvernement planche sur le projet de loi de finances pour 2026 et cherche à concilier impératifs de réduction du déficit public et maintien des dépenses sociales. La France fait en effet face à une dette dépassant 110 % du PIB et à des prévisions de croissance atones.
Ces propos interviennent alors que le gouvernement planche sur le projet de loi de finances pour 2026 et cherche à concilier impératifs de réduction du déficit public et maintien des dépenses sociales. La France fait en effet face à une dette dépassant 110 % du PIB et à des prévisions de croissance atones.
Un sujet des plus sensibles pour les retraités
La perspective d’une hausse d’impôts ou d’une réduction d’avantages fiscaux pour les retraités suscite des inquiétudes au sein des associations de défense des seniors. La Confédération française des retraités (CFR) rappelle que les pensions subissent déjà une érosion du pouvoir d’achat sous l’effet de l’inflation.
Toutefois, selon les chiffres de l’INSEE publiés en 2024, les inégalités de revenus restent marquées au sein des retraités : le dernier décile des pensionnés perçoit en moyenne plus de 3 900 euros mensuels par ménage, contre environ 1 200 euros pour la moitié des foyers retraités. C’est ce segment supérieur que Yaël Braun-Pivet cible dans ses déclarations.
Toutefois, selon les chiffres de l’INSEE publiés en 2024, les inégalités de revenus restent marquées au sein des retraités : le dernier décile des pensionnés perçoit en moyenne plus de 3 900 euros mensuels par ménage, contre environ 1 200 euros pour la moitié des foyers retraités. C’est ce segment supérieur que Yaël Braun-Pivet cible dans ses déclarations.
Quelles sont les options envisagées par le gouvernement
Aucune mesure précise n’a pour l’instant été officialisée. Parmi les hypothèses discutées ces dernières années figurent :
Ces scénarios font partie d’un ensemble de leviers que Bercy pourrait activer, mais ils nécessiteraient un arbitrage politique délicat.
- La suppression de l’abattement spécifique de 10 % applicable sur les pensions lors du calcul de l’impôt sur le revenu.
- Une modulation accrue de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) en fonction du niveau de revenu.
- La réduction de certaines exonérations de cotisations sur les retraites complémentaires.
Une question de justice fiscale et de solidarité
Dans son intervention, Yaël Braun-Pivet a justifié cette orientation par un souci d’équité intergénérationnelle : « On ne peut pas demander toujours plus aux actifs quand certains retraités ont des revenus très confortables », a-t-elle déclaré. Le gouvernement se garde toutefois de toute annonce hâtive, conscient du risque de cristalliser un mécontentement social déjà vif, notamment après la réforme des retraites promulguée en 2023.
Des réactions contrastées
Les syndicats de retraités ont rapidement exprimé leur opposition à un alourdissement de la fiscalité. L’Union confédérale des retraités CGT a dénoncé « une stigmatisation injuste » des anciens salariés qui ont cotisé toute leur vie. À l’inverse, plusieurs économistes soulignent qu’en période de contrainte budgétaire, il paraît difficile d’exclure les hauts revenus retraités d’un effort collectif.