Rein et don du vivant : ce que dit la loi

Depuis 2011, toute personne apportant la preuve d’une vie commune ou d’un lien étroit et stable d’au moins deux ans avec le receveur peut aussi être donneur. Toute personne en bonne santé peut ainsi se porter volontaire pour donner un rein à un proche.


Un bilan médical complet est alors effectué pour s’assurer de la compatibilité et de l’absence de risque pour le donneur et le receveur et de l’excellent état de santé du donneur. La loi de bioéthique n’impose aucune limite d’âge maximal pour le donneur mais, toujours selon la loi, seules les personnes majeures et responsables peuvent être prélevées.
 
Le donneur peut être la mère ou le père du receveur, son conjoint, un frère ou une soeur, un fils ou une fille, un grand-parent, un oncle ou une tante, un(e) cousin(e) germain(e), un(e) ami(e), le conjoint de son père ou de sa mère.
 
En cas d’incompatibilité entre le malade et le candidat au don, la loi permet de procéder à ce que l’on nomme le « don croisé ». Plus concrètement, lorsque les groupes sanguins ou HLA (antigènes des leucocytes humains) sont incompatibles, il est possible d’envisager que le receveur (receveur 1) bénéficie du don d’une autre personne (donneur 2) également en situation d’incompatibilité avec son receveur (receveur 2), ce dernier bénéficiant du don du premier donneur (donneur 1). Les deux opérations chirurgicales sont alors engagées simultanément, en respectant l’anonymat entre greffé et donneur.
 
Le don d’organes est gratuit et librement consenti. Quel que soit le lien entre donneur et receveur, toute forme de pression psychologique ou financière (on n’achète pas un organe !) est interdite par la loi de bioéthique. Rappelons également que la greffe rénale à partir d’un donneur vivant est une possibilité thérapeutique qualitative et efficace pour la personne malade et fiable pour le donneur. La loi de bioéthique révisée en 2011 a élargi les possibilités de don de rein du vivant pour apporter de nouvelles chances aux patients.

Soucieuse d’apporter des informations précises, l’Agence de la biomédecine répond à toutes les questions du public sur son site Dondorganes.fr.
• Une page Facebook « Don d’organes et de tissus »
 
• Une campagne radio nationale
Diffusés du 17 au 30 octobre 2016, de courts spots radio mettent en avant les questions que chacun peut se poser sur le sujet du don et de la greffe rénale à partir d’un donneur vivant. Simples et accessibles, ils font échos aux questions notamment publiées sur le nouveau site dondorganes.fr. L’objectif est d’améliorer la connaissance et lever les freins à cet acte qui constitue une alternative au don de personnes décédées.
 
• Des outils pédagogiques
- Des brochures à destination des patients et de l’entourage diffusées dans les centres de dialyse et auprès des associations de patients, disponibles gratuitement à la commande et téléchargeables sur le site de l’Agence.

Publié le 12/10/2016 à 08:03 | Lu 1285 fois