Quand les UV viennent en aide dans la lutte contre la Covid-19

Alors que la pandémie est toujours une menace pour le monde dans lequel nous vivons, il est important de continuer à rechercher, non seulement un éventuel vaccin, mais également des solutions autres permettant de lutter contre ce virus qui tue chaque jour un peu plus, notamment les ainés. Depuis quelques temps, de nombreux média évoquent les ultraviolets. Le point avec le Syndicat de l’Eclairage.





De fait, cette « technique » n’est pas nouvelle en soi. En effet, depuis plus d’un siècle, l’action germicide des lampes UV-C est connue des scientifiques, des industriels et des professionnels de santé.
 
Et de nombreuses applications ont d’ores et déjà été développées pour assurer la désinfection, la stérilisation de l’eau et des surfaces, les outils utilisés dans les laboratoires de biologie ainsi que les équipements médicaux.
 
Par ailleurs, des lampes germicides sont aussi utilisées partout où l’ozone est désiré, comme pour l’assainissement de l’eau d’un aquarium par exemple. Elles sont aussi employées en géologie, en électronique, etc.
 
Comme on peut le voir, il s’agit donc d’une technologie efficace, éprouvée et maîtrisée. Et qui concerne de nombreux secteurs et notamment la santé.
 
Il faut aussi savoir qu’il est possible de produire des UV-C avec des lampes à décharge, et depuis peu grâce aux LED également. C’est la raison pour laquelle, depuis quelques temps, on voit apparaitre sur le marché, de nouveaux produits équipés de LED produisant de la lumière UV-C à des fins germicides.
 
Pour cet usage bien spécifique, il faut savoir que c’est la longueur d’onde de 254 nanomètres (milliardièmes de mètre) qui offre le maximum d’absorbance par l’ADN. Cette même longueur d’onde s’avère donc la plus efficace pour endommager l’ADN d’une bactérie, des protozoaires, d’un virus, y compris le coronavirus Covid-19.
 
Lorsque ces derniers sont exposés aux longueurs d’ondes germicides de la lumière UV, ils deviennent incapables de se reproduire et perdent leur pouvoir d’infection. La lumière UV a démontré son efficacité contre les organismes pathogènes, notamment ceux qui sont responsables du choléra, de la polio, de la typhoïde, de l’hépatite et d’autres maladies d’origine bactérienne, virale et parasitaire.
 
Concrètement, cela signifie que les installations UV-C existantes sont utilisées pour désinfecter des espaces, stériliser des instruments, des outils ou des masques. Ce, sans aucun produit chimique. Devant l’ampleur de la crise sanitaire, on voit ce type d’installation se multiplier...
 
Sanitairement parlant, c’est une bonne chose car les UV-C participent ainsi à la lutte contre la Covid-19. Néanmoins, il convient de préciser que cette technologie doit être employée avec précautions. Il faut savoir que les lampes UV sont de classe 3 pour le risque photobiologique. Elles émettent donc des radiations UV à haute énergie qui peuvent causer de sévères brulures de la peau mais aussi endommager la cornée et la rétine de l’œil.
 
L’exposition régulière aux UV-C peut de fait entrainer des dommages permanents. Une attention particulière doit donc être portée aux opérateurs de maintenance et d’installation des équipements UV-C : de manière générale, il est recommandé de ne pas utiliser de lumière UV-C en présence de
personnes ou d’animaux ; et il est impératif que les utilisateurs soient toujours protégés contre les rayonnements directs des lampes avec des équipement de protection adaptées (lunettes, gants et tenue couvrante intégrale).
 
Pour rappel, les ultraviolets ou « UV » se trouvent dans le spectre électromagnétique entre les rayons X et la lumière visible. Ils ne sont pas perceptibles par l’oeil humain, cependant, nous y sommes exposés chaque fois que nous sommes au soleil (c’est elle par exemple qui est responsable des coups de soleil).

Article publié le 19/05/2020 à 01:00 | Lu 3437 fois