Le sulforaphane*, principe actif du brocoli, a révélé depuis vingt ans, ses vertus dans la lutte contre le cancer de la prostate. Mais problème : très instable, ce principe actif se dégrade rapidement, voire totalement, dans le légume frais ou cuit.
Dans ce contexte et après une quinzaine d’années de travaux, Nutrinov, centre de recherche en santé et nutrition de Triballat-Noyal, serait parvenu à extraire ce principe actif et surtout, à le stabiliser dans un complément alimentaire baptisé le Prostaphane.
Pour démontrer l’effet d’une complémentation nutritionnelle avec cet alicament, Nutrinov a donc lancé une étude clinique menée dans 14 centres hospitaliers français. En tout, 78 hommes âgés de 69 ans (+/-6 ans) ont été suivis pendant huit mois. Tous les patients avaient subi une prostatectomie totale et présentaient une récidive biologique, c’est-à-dire une augmentation du taux de PSA, l’antigène spécifique de la prostate.
Parmi ces patients, 38 ont reçu un traitement de sulforaphane par prise orale quotidienne de 60mg de sulforaphane libre et stabilisé pendant 6 mois. Les 40 autres patients ont reçu un placebo durant la même période. La prise de sulforaphane a semble-t-il permis de réduire de manière très significative l’évolution du taux de PSA après 6 mois de traitement (abaissement de la pente d’évolution du taux de PSA de 43% par rapport au placebo). L’efficacité se ressent dès le troisième mois du traitement et a perduré 2 mois après son arrêt.
« Je vois dans cette étude un autre domaine d’intérêt et une potentialité forte sur les cancers de moindre agressivité. Stabilisé, le sulforaphane pourrait également apporter une réponse aux patients atteints d’un cancer de la prostate de moindre agressivité, soit un patient sur deux » indique le Pr François Desgrandchamps**.
Et de poursuivre : « la moitié des patients atteints du cancer de la prostate ne nécessite pas d’acte de chirurgie ou de traitement hormonal. Ils doivent cependant bénéficier d’une prise en charge idoine appelée «surveillance active ». Il est aujourd’hui démontré qu’en agissant sur l’environnement du patient et son alimentation, nous augmentons la chance du patient de rester en surveillance active tout au long de sa vie. Prostaphane peut intervenir dans ce cadre. »
Présentée à l’ASCO en 2014, cette étude a été publiée en mai dernier dans le Journal Cancer Prevention Research.
*Le sulforaphane se trouve en grande quantité dans les brocolis, les choux, les pousses (soja, tournesol,…), le cresson et la roquette.
**Chirurgien-Urologue, Université Paris 7 -Denis Diderot et chef du Service Urologie de l’Hôpital Saint-Louis à Paris
Dans ce contexte et après une quinzaine d’années de travaux, Nutrinov, centre de recherche en santé et nutrition de Triballat-Noyal, serait parvenu à extraire ce principe actif et surtout, à le stabiliser dans un complément alimentaire baptisé le Prostaphane.
Pour démontrer l’effet d’une complémentation nutritionnelle avec cet alicament, Nutrinov a donc lancé une étude clinique menée dans 14 centres hospitaliers français. En tout, 78 hommes âgés de 69 ans (+/-6 ans) ont été suivis pendant huit mois. Tous les patients avaient subi une prostatectomie totale et présentaient une récidive biologique, c’est-à-dire une augmentation du taux de PSA, l’antigène spécifique de la prostate.
Parmi ces patients, 38 ont reçu un traitement de sulforaphane par prise orale quotidienne de 60mg de sulforaphane libre et stabilisé pendant 6 mois. Les 40 autres patients ont reçu un placebo durant la même période. La prise de sulforaphane a semble-t-il permis de réduire de manière très significative l’évolution du taux de PSA après 6 mois de traitement (abaissement de la pente d’évolution du taux de PSA de 43% par rapport au placebo). L’efficacité se ressent dès le troisième mois du traitement et a perduré 2 mois après son arrêt.
« Je vois dans cette étude un autre domaine d’intérêt et une potentialité forte sur les cancers de moindre agressivité. Stabilisé, le sulforaphane pourrait également apporter une réponse aux patients atteints d’un cancer de la prostate de moindre agressivité, soit un patient sur deux » indique le Pr François Desgrandchamps**.
Et de poursuivre : « la moitié des patients atteints du cancer de la prostate ne nécessite pas d’acte de chirurgie ou de traitement hormonal. Ils doivent cependant bénéficier d’une prise en charge idoine appelée «surveillance active ». Il est aujourd’hui démontré qu’en agissant sur l’environnement du patient et son alimentation, nous augmentons la chance du patient de rester en surveillance active tout au long de sa vie. Prostaphane peut intervenir dans ce cadre. »
Présentée à l’ASCO en 2014, cette étude a été publiée en mai dernier dans le Journal Cancer Prevention Research.
*Le sulforaphane se trouve en grande quantité dans les brocolis, les choux, les pousses (soja, tournesol,…), le cresson et la roquette.
**Chirurgien-Urologue, Université Paris 7 -Denis Diderot et chef du Service Urologie de l’Hôpital Saint-Louis à Paris
La prostate en quelques mots
Il s'agit d'une petite glande située sous la vessie et qui entoure la partie supérieure de l'urètre (canal traversant le pénis et conduisant l'urine et le sperme à l'extérieur). La prostate sécrète un liquide épais et clair qui se mélange aux spermatozoïdes pour former le sperme.
Cette glande peut être le siège de plusieurs affections, telles que l'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), l'infection aiguë ou chronique de la prostate et le cancer. Ces maladies peuvent provoquer des symptômes similaires : difficultés ou douleurs pour uriner, mictions fréquentes (en particulier la nuit) et besoins impérieux d'uriner.
Chez l'homme, le risque d'affection de la prostate augmente avec l'âge. Les antécédents familiaux, des origines africaines et une alimentation riche en graisses animales et pauvre en fruits, légumes et poissons peuvent également accroître le risque de maladie de la prostate. Tous les hommes, en particulier ceux de plus de 50 ans, doivent donc être vigilants et consulter leur urologue en cas de doute.
Cette glande peut être le siège de plusieurs affections, telles que l'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), l'infection aiguë ou chronique de la prostate et le cancer. Ces maladies peuvent provoquer des symptômes similaires : difficultés ou douleurs pour uriner, mictions fréquentes (en particulier la nuit) et besoins impérieux d'uriner.
Chez l'homme, le risque d'affection de la prostate augmente avec l'âge. Les antécédents familiaux, des origines africaines et une alimentation riche en graisses animales et pauvre en fruits, légumes et poissons peuvent également accroître le risque de maladie de la prostate. Tous les hommes, en particulier ceux de plus de 50 ans, doivent donc être vigilants et consulter leur urologue en cas de doute.