Proches aidants : le Sénat adopte la proposition de loi

Le 13 mars 2019, en deuxième lecture, le Sénat a adopté à l'unanimité la proposition de loi visant à favoriser la reconnaissance des proches aidants, déposée par Madame Jocelyne Guidez (sénatrice de l’Essonne).


- L’article 1er oblige les branches à négocier sur la conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle de l’aidant. L’article permet également de les rendre prioritaires au compte personnel de formation.
 
- L’article 5 étend le relayage aux agents publics. Cela favorisera le déploiement de l’expérimentation et redonnera du temps de répit aux aidants.
 
- L’article 5 bis permet à la conférence des financeurs d’utiliser une partie des ressources qui lui sont allouées par la CNSA pour financer des actions en faveur des proches aidants.
 
- L’article 6 permet une identification de l’aidant et de l’aidé en inscrivant leur nom sur le dossier médical partagé.
 
Ainsi, avec ces quatre articles, cette proposition de loi entend répondre à deux objectifs majeurs : favoriser une meilleure reconnaissance du proche aidant et faciliter son identification.
 
« Il est urgent d’agir pour les onze millions de proches aidants qui chaque jour permettent de faciliter la vie de leurs proches. C’est un véritable enjeu social et sociétal. Il est urgent de prendre en compte leurs actions, sachant qu’un aidant sur deux est actif professionnellement » indique Jocelyne Guidez, sénatrice de l’Essonne.
   
Estimés à onze millions en France, les proches aidants participent activement à l’aide sociale en palliant parfois, l’insuffisance ou l’absence de professionnels de santé, le manque de place dans les différentes institutions, souvent financièrement inaccessibles, voire l’absence d’institutions compétentes pour accueillir les personnes devant faire l’objet d’un accompagnement spécifique.
 
Leur action contribue également à alléger les charges issues de la dépendance, qui incomberaient à défaut à l’État. A ce propos, des économistes ont estimé en 2015 que le travail des aidants familiaux pouvait représenter de 12 à 16 milliards d’euros, soit de 0,6 à 0,8 % du produit intérieur brut.
 
Le texte devrait être définitivement examiné à l’Assemblée nationale avant l’été. Le soutien de tous, en particulier des députés de tout rang et du gouvernement, est une nécessité pour ces aidants qui attendent l’adoption de cette première série de mesures.

Publié le 15/03/2019 à 01:00 | Lu 8164 fois