Ostéoporose : l’AFLAR lance une campagne « coup de poing »

L’Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale (AFLAR) vient de lancer une campagne pour alerter le public et les autorités de santé sur l’urgence d’une meilleure prise en charge de l’ostéoporose. En effet, les membres de l’association, patients et médecins, sont inquiets...


« Non, l’ostéoporose n’est pas une maladie bénigne. Non, l’ostéoporose n’est pas une fatalité et doit être dépistée à temps. Non, les patients ne disposent pas de toutes les alternatives thérapeutiques disponibles » indique l’association dans son communiqué.

Dans cet esprit, et à l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre l’Ostéoporose, qui s’est tenue le 20 octobre dernier, l’AFLAR invite les patients et leurs proches à témoigner et à signer son manifeste sur le site www.osteoporosepasdaccord.org. Un appel à témoins et un manifeste en ligne pour faire entendre la voix des malades…

Rappelons que l’AFLAR s’est toujours mobilisée pour une meilleure prise en charge de l’ostéoporose et se tient à l'écoute des patients sur sa ligne dédiée Allô Ostéoporose. Le remboursement de l’ostéodensitométrie avant la première fracture a été l’un de ses combats. Or, aujourd’hui en France, l’ostéoporose ne fait pas partie des axes prioritaires de recherche et n’apparaît pas dans les priorités des Programmes Régionaux de Santé.

« Cette maladie, qui concerne surtout les personnes âgées, n’est pas suffisamment prise en compte par les pouvoirs publics » estime l’association qui entend bien démontrer que l’ostéoporose est une vraie maladie aux conséquences graves.

« L’ostéoporose, ce n’est pas une maladie anodine. Après une fracture du col du fémur, 20% des femmes vont décéder dans l’année qui suit la fracture. Dans 50% des cas, il y a une gêne fonctionnelle et une incapacité qui s’installe et mène à la dépendance » explique le Dr Laurent Grange, président de l’AFLAR et rhumatologue.

« L’information et l’éducation peuvent intervenir dans la prévention de la maladie et permettre d’agir tôt chez les personnes à haut risque, en particulier dès la première fracture pour éviter les fractures ultérieures avec des traitements adaptés » souligne de son côté Laurence Carton, vice-présidente de l’AFLAR, dans le manifeste « Ostéoporose, pas d’accord ».

L’ostéoporose est une maladie fréquente, elle concerne près de trois millions de femmes ménopausées en France et 12 millions en Europe.
- L’ostéoporose est une maladie silencieuse, seules les fractures et les douleurs qu’elles engendrent signalent la maladie.
- L’ostéoporose est une maladie grave : 21% des fractures de l’extrémité supérieure du fémur entraînent le décès ; une fois sur trois, la mise en institution.
- L’ostéoporose n’est pas une fatalité : c’est une maladie, qui se prévient (de l’alimentation à la prévention des chutes) et se soigne grâce à des traitements efficaces.
- L’ostéoporose a un coût humain et financier : en 2008, les seuls coûts d’hospitalisation et de soins de suite et de réadaptation des hôpitaux publics totalisaient 747 millions euros. Cela n’inclut pas les coûts de la dépendance et de la mise en institution des patients ayant perdu leur autonomie.

www.osteoporosepasdaccord.org

Publié le 25/10/2012 à 09:10 | Lu 1351 fois