Octobre Rose 2011 : le dépistage du cancer du sein, parlez-en aux femmes que vous aimez »

Pour la septième année consécutive, le ministère chargé de la Santé et l’Institut national du cancer (INCa) lancent avec leurs partenaires*, un dispositif d’information et de communication destiné à inciter les femmes de 50 à 74 ans à participer au dépistage organisé du cancer du sein. Détails.





Nora Berra a rappelé à cette occasion qu’« avec 53.000 nouveaux cas estimés en 2011, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes en France. Mais détecté à un stade précoce, la survie relative à cinq ans est supérieure à 90%. Il est donc impératif de pouvoir dépister tôt ce cancer afin de le traiter efficacement. »

Généralisé depuis 2004 en France, le programme national de dépistage organisé du cancer du sein permet aux femmes de 50-74 ans de bénéficier tous les deux ans d’un dépistage de qualité, comportant une double lecture des mammographies, pris en charge à 100% par l’Assurance maladie et répondant à des critères techniques exigeants.

En 2010, plus de 2.36 millions de femmes ont eu recours au dépistage organisé du cancer du sein, ce qui représente 52% de la population cible. Le taux de participation a progressé de façon importante jusqu’en 2008. Toutefois, depuis, il semble avoir atteint un palier aux alentours de 52% (52,3% en 2009). Le taux enregistré en 2010 est même, pour la première fois, en très légère diminution en France.

Même si une faible proportion des femmes âgées de 50 à 74 ans se fait dépister en dehors du programme à titre individuel, on estime au global qu’une femme sur trois ne se fait pas dépister, ou pas assez régulièrement. Les freins au dépistage sont nombreux, à commencer par la peur du dépistage et du cancer en lui-même.

Dans cet esprit, Nora Berra explique que « le nouveau dispositif d’information et de communication vise à créer dans l’opinion publique une véritable prise de conscience : bien que le dépistage du cancer du sein soit largement connu de la population, la participation au dépistage reste un geste « qui ne va pas de soi » pour de nombreuses femmes. Au-delà du nécessaire travail de conviction auprès des femmes directement concernées, il s’agit de mobiliser l’entourage de ces femmes : enfant, conjoint, soeur, frère, ami(e), chacun a un rôle à jouer pour encourager les femmes qui lui sont chères à faire leur mammographie de dépistage. Je lance donc aujourd’hui un appel aux Français pour qu’ils en parlent aux femmes qu’ils aiment ! »

Cet axe du nouveau dispositif de communication est relayé depuis le 1er octobre dernier sur les chaînes du groupe France Télévisions, par le biais de spots TV, de saynètes tournées par certains journalistes et animateurs expliquant, à leur manière, leur engagement personnel, ainsi que de prises de parole au cours de leurs émissions.

Parmi les journalistes et animateurs qui s’engagent à promouvoir le dépistage organisé : Thierry Beccaro, Marina Carrère d’Encausse, Michel Cymès, Sophie Davant, Babette de Rozières, Carole Gaessler, Virginie Guilhaume,William Leymergie, Elise Lucet, Frédéric Lopez, Nagui…

Une opération est également menée sur la page Facebook de l’INCa « Mobilisons-nous contre les cancers » et sur le site de l’INCa www.e-cancer.fr, sous la forme de la création du plus long ruban rose virtuel, symbole de la lutte contre le cancer du sein. Chaque internaute, en cliquant sur l’application dédiée, participe à la progression du ruban rose sur la carte de France visible via Google Maps, et signale ainsi à son entourage son engagement en faveur du dépistage.

En parallèle, se poursuit le travail de pédagogie et de conviction engagé depuis plusieurs années directement auprès des femmes concernées par le dépistage organisé. Des campagnes ciblées et de nombreuses actions de proximité, destinées tout particulièrement aux femmes traditionnellement moins touchées par les campagnes de santé publique, sont organisées sur le terrain par les différents acteurs du dépistage. Des actions innovantes sont notamment mises en oeuvre avec les caisses de la Mutualité sociale agricole, ainsi que les magasins de vêtements La Halle, à travers tout le territoire.

Ce nouveau dispositif d’information et de communication s’inscrit dans le Plan cancer 2009-2013, qui prévoit de favoriser l’adhésion et la fidélisation dans les programmes de dépistage et de réduire les écarts entre les taux de participation (action 14.1). Ceci, via une augmentation de 15 % de la participation de l’ensemble de la population aux dépistages organisés ; cette augmentation devant être de 50 % dans les départements rencontrant le plus de difficultés.

*l’Assurance maladie (CNAMTS), la Mutualité sociale agricole (MSA) et le Régime social des indépendants (RSI)

Article publié le 03/10/2011 à 11:51 | Lu 2340 fois