Maltraitance des personnes âgées : causes et solutions par l’AD-PA

Alors que des photographies humiliantes de personnes très âgées et vulnérables ont été prises au sein d’une maison de retraite de Gisors (Eure), l’AD-PA* a souhaité réagir dans un récent communiqué, sur les causes et les solutions contre la maltraitance des aînés.





La société

- Un climat sociétal qui dévalorise la personne âgée (et, a priori, quand elle est fragilisée) ne favorise pas le développement du respect, premier rempart contre la maltraitance.

-  La discrimination par l’âge (âgisme) est encore trop répandue ; que dire de déclarations visant à interdire le vote des plus de 80 ans ou de magazines titrant « Interdit de vieillir » ?

- L’AD-PA a participé à la création de « l’Observatoire de l’âgisme » pour faire avancer la réflexion de la société sur ce thème.
 
Les pervers et les cupides

- Les plus exceptionnelles mais les plus spectaculaires, les maltraitances dues à ce type d’individus (voisins, familles ou professionnels) peuvent être verbales, psychologiques, financières voire physiques.

- L’AD-PA soutient les efforts des Pouvoirs Publics pour que les victimes et les témoins puissent être écoutés et dénoncent ces situations à la police ou à la justice afin que de telles pratiques soient sévèrement sanctionnées.
 
Les familles et les professionnels piégés

- Le plus souvent à domicile pour les familles (où se déroulent 80% des maltraitances contre 20% en établissement) à domicile ou en établissement pour les professionnels, les difficultés (hormis les cas précédents) naissent de l’épuisement des uns et des autres ; ces actions involontaires s’apparentent plus à une insuffisante bientraitance : prise en compte incomplète des attentes de la personne, délais trop longs dans la réponse, accompagnement trop rapide dans les actes quotidiens, écoute insuffisante …

- Au-delà de l’amélioration de l’information et de la formation, l’essentiel reste la nécessité d’augmenter le nombre de professionnels aidant les personnes âgées à domicile ou en établissement.

- La Cour des Comptes rappelait dans son rapport de 2005 que les besoins des personnes âgées sont couverts à moitié dans notre pays.
 
Il importe donc, dans le cadre de la réforme annoncée par le Président de la République, d’engager les arbitrages financiers nécessaires afin de rattraper les retards français accumulés depuis trente ans par rapport à nos voisins européens.

*L’AD-PA regroupe au plan national les directeurs de services à domicile et d’établissements pour personnes âgées


Article publié le 17/06/2013 à 08:57 | Lu 1272 fois