Les partis politiques italiens cherchent à séduire les électeurs gris

Alors que l’Italie vient de voter pour ses élections législatives, rappelons que le vote des seniors (ou « vote gris » comme on l’appelle également) sera de plus en plus prégnant dans les scrutins à venir, un petit peu partout sur le continent européen.


Les Italiens ont donc voté hier pour les élections législatives… La coalition de droite-extrême droite formée autour de Forza Italia de Silvio Berlusconi et de la Ligue du Nord de Matteo Salvini serait en tête des législatives de dimanche 4 mars en Italie, mais sans avoir la majorité absolue, tandis que le Mouvement 5 Étoiles (M5S) populiste serait quant à lui devenu le premier parti du pays.
 
Des données et des chiffres non définitifs qui ne seront confirmés que tard dans la nuit compte-tenu de la complexité du mode de scrutin pour l'élection de la Chambre des députés et du Sénat. Par contre, le Parti démocrate de centre-gauche de Matteo Renzi a confirmé le mauvais résultat anticipé par les sondages avec un score compris entre 21 et 23,5%.
 
Au-delà de toute considération politique, il est intéressant de noter que les électeurs européens sont de plus en plus âgés. Ainsi, en Italie comme en Espagne d’ailleurs, un quart des électeurs est âgé de 65 ans et plus… Une situation qui va se renforcer dans les années à venir d’ailleurs.
 
Dans contexte et comme le rappelle un récent article de France info, les candidats italiens ont cherché à séduire les seniors et les personnes âgées, Silvo Berlusconi (Forzo Italia), 81 ans (non éligible pour fraude fiscale), le premier !

« Pour nous c’est indispensable et moralement incontournable d’augmenter le minimum vieillesse à 1 000 euros, assure-t-il. Aucune personne âgée ne doit être exclue de cette mesure. Je pense en particulier à nos mamans au foyer à qui nous devons une vieillesse sereine et digne ».
 
Son parti envisage également la création d’un ministère du 3e âge et la révision de la loi dite Fornero qui instaure le départ à la retraite à 67 ans.
 
Cette importance du vote senior va s’intensifier dans les prochaines années… En Allemagne, en Italie (son taux de natalité n’a jamais été aussi bas), en Espagne mais aussi en France, bien évidemment. Ainsi, lors de la présidentielle de 2017, les plus de 60 ans représentaient déjà plus du tiers de l’électorat hexagonal… Et ce n’est que le début d’une déferlante de « votants gris » !

Publié le 04/03/2018 à 10:40 | Lu 1081 fois





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