Le point sur l’incontinence urinaire masculine

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’incontinence urinaire n’est pas une pathologie exclusivement féminine ! Sur les quatre millions de personnes souffrant de cette maladie en France, plus de 25% sont des hommes… La prévalence de l’incontinence montre que le nombre d’hommes sujets à des fuites urinaires augmente fortement avec l’âge, atteignant 30% des plus de 80 ans. Quelles sont les causes de l’incontinence urinaire masculine ?

PAR SENIORACTU.COM | Publié le Mercredi 15 Juin 2011

Avant tout, rappelons que l’incontinence est la perte involontaire et répétée d’urine en dehors des périodes de miction.

L’incontinence masculine est dans la plupart des cas liée à des troubles de la prostate, c'est-à-dire une à la suite d’une ablation partielle ou totale de cette dernière (prostatectomie).

Dans le cas d’une hypertrophie bénigne de la prostate, seule la partie hypertrophiée est enlevée ; dans le cas d’un cancer, le chirurgien procède à l’ablation de la totalité de prostate. En France, entre 50.000 et 60.000 hommes souffrent de ce type de cancer.

Dans de nombreux cas, cette opération engendre une fragilisation du système sphinctérien, par la lésion des sphincters eux-mêmes qui sont au contact de la prostate, ou par lésion des nerfs du sphincter. Dans ce cas, l’incontinence urinaire survient car la vessie n’a plus la possibilité de contenir les urines.

Plus les tissus sphinctériens sont touchés, plus l’incontinence urinaire post-intervention sera forte. Il s’agit alors d’incontinence urinaire d’effort, ce qui signifie que les sphincters fragilisés ne sont plus en mesure de retenir les urines suite à une pression supplémentaire exercée lors d’un effort physique, par exemple.

Heureusement, il existe des traitements pour résorber les fuites urinaires à la suite de ces interventions. Ces thérapeutiques dépendent de l’intensité des fuites du patient. Il peut s’agir d’un traitement médicamenteux, d’une intervention chirurgicale (pose de bandelette), de rééducation sphinctérienne ou de la pose d’un sphincter urinaire artificiel dans les cas les plus sévères.

Toutefois, le plus souvent la rééducation permet de stopper les fuites urinaires par un renforcement des muscles du périnée permettant à nouveau de fermer le canal de l’urètre.

Article proposé en partenariat avec incontinence-protection.com










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