Le don d'organe : une grande campagne de com' pour mieux comprendre

A l’occasion de la 18ème journée nationale de réflexion sur le don d’organes et de tissus, l’Agence de la biomédecine, en collaboration avec les associations et les établissements hospitaliers, déploie un dispositif qui vise à toujours mieux faire prendre conscience à la population que tout le monde est un donneur potentiel d’organes et de tissus. A partir du 18 juin 2018.


En France, plus de 57 000 personnes vivent grâce à un organe greffé et plus des trois-quarts des personnes greffées vivent bien avec leur greffon après dix ans de greffe. Rappelons également que la greffe est de mieux en mieux maîtrisée et que ses résultats ne cessent de s’améliorer.
 
Cette année, cette campagne de com’ met en avant le sens du don à travers un nouveau spot TV véhiculant trois messages forts sur les principales chaînes de télévisions. Il s’agit de rappeler qu’il n’y a aucun pré-requis pour être donneur : pas besoin de carte de donneur, pas besoin de s’inscrire comme donneur, afin de consolider la connaissance de la loi.
 
Par ailleurs, il s’agit de souligner que le sens du consentement présumé prend racine dans le principe de solidarité ; et enfin, que l’on peut tous être receveurs un jour ! Cette campagne sera renforcée par un dispositif digital sur de nombreuses plateformes (Youtube, Facebook, sites de replay vidéo).
 
De nos jours, rappelons que le prélèvement est possible à tout âge. S’il est vrai qu’un coeur est rarement prélevé après 60 ans, les reins, le foie ou les cornées peuvent l’être sur des personnes beaucoup plus âgées.
 
De fait, en 2007, un tiers (32%) des donneurs avait plus de 60 ans et un quart des reins greffés provenait de donneurs de plus de 60 ans ! La moyenne d’âge des donneurs prélevés est par ailleurs passée de 40 ans en 1999 à 50 ans en 2007 et 56 ans en 2013. Toujours en 2013, 29% des donneurs avaient de 50 à 64 ans et 37,5% plus de 65 ans. Ainsi, le nombre de donneurs de plus de 65 ans a presque triplé au cours des dix dernières années (notamment pour le foie et le rein).
 
Il n’y a pas non plus de conditions de santé à remplir pour donner. Le prélèvement sur personnes décédées peut être envisagé même si celles-ci étaient sous traitement médical ou avaient des antécédents médicaux lourds. Les médecins sont seuls juges, au cas par cas, de l’opportunité du prélèvement au moment du décès et de la qualité de chacun des organes.
 
La greffe est un traitement d’exception : c’est pour cette raison que la priorité lui est donnée à l’hôpital. Mais la fréquence de la greffe n’en fait pas pour autant un acte « normal », de routine.
Elle est en effet possible grâce à tous les acteurs de la chaîne du don à la greffe qui doivent rester en permanence mobilisés car on ne peut pas greffer s’il n’y a pas de greffon.
 
La greffe de tissus - la cornée (fine membrane à la surface de l’œil), la peau, les artères, les veines, les os, les valves cardiaques –peut également sauver des vies. Elle peut aussi soigner en redonnant la vue, en permettant à nouveau la marche…
 
Cette journée nationale est organisée par l’Agence de la biomédecine en collaboration avec les associations et les établissements hospitaliers qui réalisent des actions, notamment en région.
 
Rappel de la loi
Chaque Français est un donneur présumé d’organes et de tissus à moins qu’il ait exprimé de son vivant le refus d’être prélevé. Il n’existe pas de registre du « oui ». Ce n’est qu’en cas d’opposition qu’il convient de faire connaître son refus de prélèvement en s’inscrivant sur le registre national des refus ou en confiant son opposition à un proche, par écrit ou de vive voix

Publié le 14/06/2018 à 03:38 | Lu 1431 fois