La moitié des ainés doit payer plus de 1.850 euros pour leur maison de retraite !

Selon une récente enquête de la DREES menée auprès de 3.300 personnes âgées vivant en maison de retraite, en 2016, la moitié des résidents devaient payer au moins 1.850 euros par mois pour financer leur maison de retraite, après perception des allocations et des contributions des obligés alimentaires (hors aides volontaires des proches).





Et la DREES de préciser que cette participation financière s’élève à au moins 2.420 euros pour la moitié des résidents des établissements privés à but lucratif, contre 1.800 euros pour les autres types d’établissements.
 
Sachant que les retraités vivant en France perçoivent une pension moyenne d’environ 1.500 euros nets mensuels fin 2016, le reste à charge pour les familles s’avère particulièrement élevé ! Dans ce contexte, on comprend bien que certains résidents et leurs proches (souvent mis à contribution) se doivent de mobiliser d’autres ressources pour financer les coûts liés à la prise en charge de leur maison de retraite.
 
De fait, toujours selon la DREES, un tiers des résidents déclarent devoir puiser dans leur épargne et 11% devoir mobiliser leur entourage pour payer une partie de ces frais. Par ailleurs, près d’un résident sur dix envisage de vendre du patrimoine pour couvrir ces dépenses. On comprend dès lors, l’intérêt du maintien à domicile ! D’autant que les personnes âgées préfèrent cette solution.

Toujours selon une étude de la DREES, en 2015, 5,6% des 65 ans ou plus vivaient en institution (en maison de retraite). Parmi les 728.000 résidents que comptait alors la France, 80% résidaient en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, ce que l’on nomme généralement les Ehpad.
 
La même année, 150.000 résidents d’Ehpad sont décédés. Ce qui fait que les morts vivant en maisons de retraite représentent… un quart des décès enregistrés en France tous âges confondus et un tiers des décès des 75 ans ou plus !
 
Dans trois cas sur quatre, la mort du résident survient au sein même de l’établissement et dans un quart des cas,  lors d’une hospitalisation. À caractéristiques du résident égales, le décès à l’hôpital est moins fréquent lorsqu’une infirmière est présente dans l’Ehpad 24h/24, plus fréquent lorsque celui-ci rencontre des difficultés de recrutement.
 
De plus en plus confrontés à la question de l’accompagnement de la fin de vie, la grande majorité (87%) des Ehpad ont mis en place des procédures liées à la fin de vie en 2015 (contre 75% en 2011). Ainsi, les trois-quarts sont dotés d’un volet « soins palliatifs » dans leur projet d’établissement (contre 62% en 2011) et la même proportion a signé une convention avec une équipe mobile ou un réseau en soins palliatifs (74% des Ehpad contre 60 % en 2011).
 
Toutefois et malgré le développement de ces dispositifs, le recours aux soins palliatifs en Ehpad reste limité. En 2015, seuls 10% des résidents décédés ont bénéficié de l’intervention d’une équipe mobile de soins palliatifs ou d’un réseau de santé en soins palliatifs.

Article publié le 30/11/2018 à 09:17 | Lu 2663 fois