« Les femmes sont sourdes à nos recommandations ! Elles s’imaginent protégées des maladies cardiovasculaires alors qu’elles ignorent les règles hygiéno-diététiques les plus élémentaires » souligne le Pr Geneviève Derumeaux, présidente de la Société Française de Cardiologie (SFC), organisme à l’origine de la campagne « Infarctus, une question de vie ».
Maladies cardiovasculaires : première cause de mortalité chez la femme
Les facteurs de risque vasculaire chez les femmes sont aujourd'hui maintenant identiques à ceux des hommes : tabagisme (25% chez les femmes vs 34% chez les hommes en 2007), cholestérol, surpoids… auxquels il faut ajouter la pilule. D'autant que le poids longtemps protecteur de leurs hormones naturelles devient insuffisant à la ménopause.
« Il faut savoir également que d'un point de vue anatomique, leurs artères sont plus étroites et se bouchent donc plus facilement. Elles sont aussi plus « élastiques/spastiques », ce qui peut perturber le débit de sang reçu par le cœur », explique encore le Pr Derumeaux.
Douleurs atypiques et explorations difficiles à interpréter : un diagnostic parfois retardé
Selon la présidente de la SFC, « leur maladie coronarienne se présente différemment, de façon atypique, avec des douleurs qui égarent et retardent le diagnostic, de localisation volontiers digestive (douleurs gastriques), accompagnées de signes de fatigue avec une perte d'envie de s'occuper de soi, de nausées, vomissements. Les femmes ne savent pas toujours reconnaître les signes annonciateurs de l'infarctus ».
Maladies cardiovasculaires : première cause de mortalité chez la femme
Les facteurs de risque vasculaire chez les femmes sont aujourd'hui maintenant identiques à ceux des hommes : tabagisme (25% chez les femmes vs 34% chez les hommes en 2007), cholestérol, surpoids… auxquels il faut ajouter la pilule. D'autant que le poids longtemps protecteur de leurs hormones naturelles devient insuffisant à la ménopause.
« Il faut savoir également que d'un point de vue anatomique, leurs artères sont plus étroites et se bouchent donc plus facilement. Elles sont aussi plus « élastiques/spastiques », ce qui peut perturber le débit de sang reçu par le cœur », explique encore le Pr Derumeaux.
Douleurs atypiques et explorations difficiles à interpréter : un diagnostic parfois retardé
Selon la présidente de la SFC, « leur maladie coronarienne se présente différemment, de façon atypique, avec des douleurs qui égarent et retardent le diagnostic, de localisation volontiers digestive (douleurs gastriques), accompagnées de signes de fatigue avec une perte d'envie de s'occuper de soi, de nausées, vomissements. Les femmes ne savent pas toujours reconnaître les signes annonciateurs de l'infarctus ».

Et de poursuivre : « les explorations diagnostiques complémentaires sont plus difficilement interprétables avec des anomalies fréquentes de l’ECG de repos, une épreuve d’effort moins sensible. La coronarographie peut être normale alors qu’à l’évidence, il existe une dysfonction endothéliale et un défaut d’oxygénation des tissus souvent en raison de spasmes des artères coronaires ».
Traitements et pronostic vital : les femmes défavorisées
Les femmes admises à l’hôpital pour infarctus sont en moyenne plus âgées de neuf ans que les hommes et globalement à plus haut risque. Paradoxalement, elles reçoivent moins souvent un traitement de prévention cardiovasculaire (aspirine, anti-agrégant plaquettaire, bêtabloquant, IEC,statines). Elles sont aussi traitées moins agressivement, avec moins de traitements invasifs (angiographie coronaire et reperfusion).
Quant à leur pronostic, il est plus défavorable que celui des hommes : leur mortalité à 30 jours est quasiment deux fois plus élevée. À leur sortie de l’hôpital et à un mois, la pathologie qu’elles craignent le plus est… un cancer du sein ! « Peu pensent à une récidive d’infarctus, pourtant bien plus fréquente » constate le Pr Geneviève Derumeaux. Le travail d’information est donc essentiel. Une information qui sera d’autant plus « efficace » que les femmes sont aussi des épouses et des mères, médiatrices naturelles. Ces « porteuses d’habitudes » sont des exemples pour leur famille.
Traitements et pronostic vital : les femmes défavorisées
Les femmes admises à l’hôpital pour infarctus sont en moyenne plus âgées de neuf ans que les hommes et globalement à plus haut risque. Paradoxalement, elles reçoivent moins souvent un traitement de prévention cardiovasculaire (aspirine, anti-agrégant plaquettaire, bêtabloquant, IEC,statines). Elles sont aussi traitées moins agressivement, avec moins de traitements invasifs (angiographie coronaire et reperfusion).
Quant à leur pronostic, il est plus défavorable que celui des hommes : leur mortalité à 30 jours est quasiment deux fois plus élevée. À leur sortie de l’hôpital et à un mois, la pathologie qu’elles craignent le plus est… un cancer du sein ! « Peu pensent à une récidive d’infarctus, pourtant bien plus fréquente » constate le Pr Geneviève Derumeaux. Le travail d’information est donc essentiel. Une information qui sera d’autant plus « efficace » que les femmes sont aussi des épouses et des mères, médiatrices naturelles. Ces « porteuses d’habitudes » sont des exemples pour leur famille.