Des problèmes de prostate ? Portes ouvertes à l'hôpital Paris Saint-Joseph le 18 septembre prochain

A l’avant-veille de la Journée européenne de la prostate, le 20 septembre 2020, l’hôpital Paris Saint-Joseph (HPSJ) organise une journée portes ouvertes pour sensibiliser et informer le public sur les pathologies de la prostate, en particulier l’hypertrophie bénigne de la prostate et le cancer de la prostate. Détails.


Avant d’aller plus loin, rappelons que la prostate est une petite glande située sous la vessie. Elle entoure la partie supérieure de l'urètre (canal traversant le pénis et conduisant l'urine et le sperme à l'extérieur). La prostate sécrète un liquide épais et clair qui se mélange aux spermatozoïdes pour former le sperme.

L’hypertrophie bénigne de la prostate concerne plus d’un homme sur 2 après 50 ans, soit 2 millions de Français
Le Pr Xavier Durand, chef du service de chirurgie urologique de l’HPSJ rappelle : « l’hypertrophie bénigne de la prostate, ou adénome de la prostate, est la pathologie prostatique la plus courante. Elle induit des troubles urinaires à type besoins impérieux et fréquents d’uriner, même la nuit, accompagnés d’un jet faible, et de difficultés de vidange vésicale ou de nécessités de poussées ».
 
Ces symptômes peuvent s’aggraver, constituer une gêne sociale et provoquer des complications telles que les infections urinaires, les rétentions d’urines, les calculs vésicaux, et à un stade ultime, l’insuffisance rénale. Des traitements médicaux et chirurgicaux permettent de les éviter.
 
La technique HoLEP 
Pratiquée pour la 1ère fois en France en 2008 à l’HPSJ, l’Holmium Laser Enucleation of the Prostate (HoLEP) est une technique de référence validée par les sociétés savantes françaises, européennes et américaines pour le traitement chirurgical de l’adénome de la prostate.
 
Cette intervention soustrait le patient aux risques de complications évolutives de l’adénome. Elle améliore les symptômes du patient, précocement pour ce qui est de la force du jet urinaire et la bonne vidange vésicale. Après quelques semaines, la fréquence des mictions diminue, les levers nocturnes s’espacent et les urgences disparaissent.
 
Eprouvée dans le temps, l’intervention s’intègre désormais au sein d’un parcours de soin optimisé de 24H, permettant au patient une récupération d’autant plus rapide.
 
Le Pr Xavier Durand précise : “ Le patient est accueilli quelques heures avant son intervention dans le service de chirurgie ambulatoire. Puis il rejoint le service d’urologie à la suite de son opération, où il passe la nuit, sous surveillance. Le lendemain matin, la sonde urinaire posée lors de l’intervention est retirée, et après miction autonome, le patient quitte l’hôpital. En effet, cette technique favorise l’hémostase per opératoire et permet de gagner en rapidité de réhabilitation : autrement dit, les saignements sont limités et écourtés, ce qui permet de retirer la sonde plus tôt ”.
 
Auparavant, les hospitalisations allaient jusqu’à 7 jours, pour le traitement chirurgical des volumes prostatiques les plus importants.
 
Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme : longtemps asymptomatique, son dépistage est crucial
Localisé à la prostate, ce cancer, qui touche 1 homme sur 8, n’entraîne pas de symptôme. Or c’est précisément lorsqu’il est encore silencieux qu’il peut être guéri. Le dépister est donc essentiel, d’autant plus chez les personnes à risque : antécédents familiaux, origines africaines ou antillaises, etc.
 
Il est recommandé de réaliser un examen clinique et une prise de sang (PSA) à partir de 50 ans. En fonction de son résultat, le chirurgien urologue est à même de proposer une stratégie personnalisée de surveillance en fonction du niveau de risque individuel.
 
Hôpital Paris Saint-Joseph
185 rue Raymond Losserand
75014 Paris

Publié le 16/09/2020 à 01:00 | Lu 3318 fois