Cinq fruits et légumes par jour : c'est bien mais ce n'est pas assez

On nous le répète depuis des années : pour se maintenir en bonne santé et bien vieillir, il faut manger cinq fruits et légumes par jour ! Mais en fait, ce n’est pas suffisant... En effet, l’Anses* vient d’actualiser ses recommandations nutritionnelles dans le cadre du Programme national nutrition santé. Le fameux PNNS. Détails.





Depuis quelques années, on sait que notre alimentation entraine des effets directs (bons ou mauvais) sur notre santé. Dans ce contexte, il convient de faire attention à ce que nous mangeons si nous souhaitons vieillir en bonne santé.
 
L’une des bases pour « bien vieillir » était jusqu’à maintenant symbolisée par le fameux : « il faut manger cinq fruits et légumes par jours », mais selon l’Anses qui avait elle-même mis en place cette recommandation, ce n’est pas suffisant !
 
De fait l’agence vient d’actualiser ses préconisations. En voici les grandes lignes… D’une manière générale, il faudrait que nous consommions tous les jours, « plus de légumineuses, de céréales complètes, de légumes et de fruits ».
 
Tout d’abord, l’Anses préconise une consommation renforcée et régulière de légumineuses (lentilles, fèves ou pois chiches). De nombreux travaux de recherche montrent les bienfaits des légumineuses sur l’organisme. Riches en fibres, vitamines, minéraux et contenant de l’amidon à digestion lente, peu à peu, leurs atouts nutritionnels se dévoilent. Ainsi, la consommation régulière de légumineuses pourrait aider à prévenir les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2. Un faisceau de preuves tend aussi à montrer qu’elles contribuent à mieux contrôler son poids.
 
Toujours selon l’Anses, il faudrait aussi privilégier les produits céréaliers les moins raffinés (pains, pâtes et riz complets ou semi-complets. Les avantages des céréales complètes sont l’apport en vitamines E et de leur fort pouvoir antioxydant, en vitamines B qui jouent un rôle dans le système immunitaire et nerveux, en minéraux pour diminuer le risque de carence, et en fibres qui agissent de manière bénéfique sur le transit.
 
Il faudrait également consommer plus d’huiles végétales riches en acide alpha-linolénique comme les huiles de colza et de noix. Riche en acides gras polyinsaturés, l’huile de noix est hypocholestérolémiante et anti-athéromateuse. Pour ce qui est de l’huile de colza, son principal atout est sa richesse en oméga 3 (9%), avec un rapport oméga 6/oméga 3 inférieur à 4, donc favorable à la bonne assimilation de ces deux acides gras indispensables. Mais l’huile de colza est également riche en oméga 9 (60%), les bons acides gras que l'on trouve dans l'huile d'olive et qui aident à lutter contre le mauvais cholestérol. Enfin, elle est bien pourvue en vitamine E antioxydante, qui protège nos cellules du vieillissement. Ainsi, une cuillère à soupe d'huile de colza par jour couvre à elle seule la moitié de nos besoins en oméga 3 et près du tiers de nos besoins en vitamine E.
 
En ce qui concerne les fruits et légumes, l'Anses indique que leur consommation est à renforcer, notamment celle des légumes. En revanche, l’agence rappelle que la consommation de boissons sucrées (soda ou jus de fruits) doit être inférieure à un verre par jour. Pour ce qui est du poisson, sa consommation doit se limiter à deux fois par semaine, dont un poisson gras (sardine, maquereau...).
 
Enfin, l'Agence souligne qu’il convient de baisser « considérablement » la consommation de charcuteries (jambon, saucisson, saucisse, pâté...) afin de ne pas dépasser 25 grammes par jour, de même que la consommation de viandes hors volailles (bœuf, porc, agneau...) qui devrait se situer en dessous de 500 grammes par semaine.
 
*Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail

Article publié le 30/01/2017 à 01:00 | Lu 4748 fois