OCDE : un rapport axé sur les changements technologiques et le vieillissement démographique

Cette quatrième édition de l’enquête « Des risques qui comptent » de l’OCDE* axée sur les changements technologiques et le vieillissement démographique, présente les perceptions des risques des répondants et leurs préférences en matière de protection sociale. Pour mieux prendre en compte l’opinion des citoyens dans l’élaboration des politiques et à mieux adapter les programmes de protection sociale dont dépendent de nombreux habitants dans les pays de l’OCDE.

PAR SENIORACTU.COM | Publié le 03/07/2025

En moyenne, pratiquement les deux-tiers -65%- des habitants des pays de l’OCDE se déclarent assez ou très préoccupés par le vieillissement de la population. Un phénomène qui va s’amplifier encore dans les prochaines années et qui est sans précédent dans l’histoire de l’humanité.
 
Pour relever les défis liés au vieillissement -et à la pénurie de main-d’œuvre qui en découle-, les personnes interrogées lors de cette enquête de l’OCDE « se déclarent nettement favorables à l’idée d’accorder une plus large place aux femmes et aux groupes sous représentés sur le marché du travail, de promouvoir la technologie pour favoriser les gains d’efficience au travail et d’inciter les travailleurs à temps partiel à passer à un emploi à temps plein ».
 
Par ailleurs, toujours selon l’OCDE, ces sondés soutiendraient « moins l’idée d’encourager les familles à avoir plus d’enfants » et seraient « moins disposés qu’il y a six ans à payer plus pour bénéficier d’une meilleure protection sociale ».
 
Parmi les principales conclusions du rapport, il ressort qu’en moyenne, dans les pays considérés :
 
  • 70% des répondants pensent que les pouvoirs publics devraient agir davantage pour assurer la sécurité économique de leur ménage.
  • La proportion de répondants se déclarant disposés à consacrer 2% supplémentaire de leur revenu pour bénéficier d’un meilleur accès aux soins de santé.
  • Seule une petite moitié (43%) estime que les pouvoirs publics devraient encourager les citoyens à avoir plus d’enfants.
  • Pour une large majorité (88%) des sondés, c’est la situation financière des jeunes et pour 87%, les conditions de logement, qui dissuadent les familles d’avoir un (autre) enfant.
  • Pour remédier aux pénuries de main-d’œuvre, près des trois-quarts (70%) des répondants souhaiteraient que des aides publiques soutiennent l’augmentation du taux d’activité des femmes et des groupes sous-représentés et plus de la moitié (56%) pensent qu’il faudrait que les travailleurs à temps partiel soient plus nombreux à passer à temps plein.
  • Dans un contexte de contraintes budgétaires qui impose de renforcer l’efficience de la protection sociale, la moitié (52%) utilise les outils numériques dans leurs relations avec les services publics et le même pourcentage déclare les trouver faciles à utiliser.
  • Autre point : bon nombre de personnes semblent sceptiques quant à l’utilisation de l’IA par les pouvoirs publics pour traiter les prestations sociales : un petit tiers (30%) se déclare ne pas être certains et un quart estimant avec davantage de certitude que l’utilisation de l’IA par les pouvoirs publics n’est pas une bonne chose pour les usagers.
  • Seuls 32 % des citoyens font confiance à leur administration s’agissant des données recueillies au moyen de l’IA et d’autres outils numériques.

 
Face à des défis considérables et à une marge de manœuvre budgétaire limitée, le rapport propose des pistes pour préserver les systèmes de protection sociale.

« Fait encourageant, les possibilités de promouvoir l’accès au travail pour tous (inclusif) et d’utiliser les technologies pour renforcer l’efficience des programmes sociaux suscitent une forte adhésion » conclut ce nouveau rapport de l’OCDE.


*menée auprès de 27 000 personnes dans 27 pays de l’OCDE


 








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