Cancer du sein : les Françaises plébiscitent le dépistage intelligent

Le mois d’octobre est dédié chaque année à sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein. Une enquête TNS-Sectra MicroDose* menée récemment auprès de 1.000 répondantes* révèle que si les femmes sont majoritairement favorables à l’idée de se soumettre à l’examen mammographique, certains paramètres tels que le risque d’irradiation, s’avèrent être encore malgré tout dissuasifs…


En dépit des efforts réguliers des pouvoirs publics depuis 2004, avec la mise en place du programme de dépistage organisé ciblant tous les deux ans les femmes âgées de 50 à 74 ans, le cancer du sein demeure en 2010 l’une des principales causes de mortalité chez les femmes avec 42.000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année et environ 12.000 décès. (InVS)

Pour lutter efficacement contre ce fléau, le dépistage précoce est aujourd’hui le seul moyen de réduire le taux de mortalité. Les Françaises en sont conscientes et sont 73% à estimer que la mammographie augmente leurs chances de survie. Pourtant, malgré la gratuité du dépistage sur la tranche d’âge 50-74 ans, elles restent encore réticentes à pousser la porte du cabinet de radiologie : seules 52,3% d’entre elles acceptent d’en bénéficier. Or, le gouvernement considère que pour réduire de façon efficace la mortalité du cancer du sein, il faudrait que 70% des Françaises acceptent de s’y soumettre régulièrement.

Pourquoi cet écart entre la conviction et l’action ? Dans l’étude exclusive TNS-Sectra MicroDose, les Françaises s’expliquent : plus d’un quart d’entre elles (26%) redoutent la douleur et la gêne liées à la compression du sein lors de l’examen ; une crainte justifiée puisque 44% des femmes qui ont effectué une mammographie considèrent cette douleur et cette gêne comme principales sources de stress.

Près d’une femme sur cinq (18%) redoute les conséquences de l’exposition de leurs seins aux rayons X – avec notamment 23% des 50-60 ans. Alors que les systèmes de mammographie ont considérablement évolué ces dernières années au gré des innovations, conduisant notamment à une forte migration du parc de mammographies vers la technologie numérique, elles sont 78% à déclarer ne pas savoir qu’il existe plusieurs types de mammographes.

A la question portant sur ce qu’elles attendent en priorité de leur centre de mammographie, 38% des sondées souhaiteraient pouvoir bénéficier de la meilleure qualité d’image et de diagnostic. Si on leur offre la possibilité de faire l’examen dans des centres qui limitent de 50% les risques d’irradiation par rapport à la dose actuelle, à choisir, les Françaises assurent être prêtes à 73% à franchir le pas et sont même 76% (les trois-quarts) à imaginer le faire dès 40 ans.

Ces données mettent en perspective la nécessité d’éduquer et de sensibiliser les femmes autour des avancées technologiques en matière de prévention, d’autant que 63% envisageraient de changer de radiologue pour une clinique équipée d’appareils de mammographie fonctionnant avec la moitié de la dose de rayonnement.

*fabricant de mammographes numériques

Publié le 04/10/2010 à 12:42 | Lu 1907 fois