Avastin : remboursement autorisé pour ce médicament luttant contre la DMLA

Bonne nouvelle pour les personnes âgées atteintes de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). En effet, l’arrêté autorisant la prise en charge de l’Avastin dans le traitement de cette maladie de l’œil qui touche les ainés a été publié la semaine dernière au Journal officiel. Il sera remboursé à partir du 1er septembre 2015.





Avastin : remboursement autorisé pour ce médicament luttant contre la DMLA
Diminution de l’acuité visuelle, déformation des lignes, apparition d’une tache sombre centrale, voici les signaux d’alerte de la DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge) avant la cécité. Dans un monde qui vieillit, cette pathologie qui touche principalement les personnes âgées est devenue un véritable enjeu de santé publique et, à l’heure actuelle, aucun traitement curatif n’existe. Mais certains médicaments permettent de faire reculer cette pathologie senior.
 
Dans cet esprit, Marisol Touraine, ministre de la Santé vient d’autoriser le remboursement de ce médicament, et ce, dès le 1er septembre 2015. Rappelons que jusqu’à maintenant en France, seul le Lucentis possédait une autorisation d’utilisation et de remboursement pour le traitement de la DMLA.
 
Dès 2012, la ministre avait cependant souhaité travailler contre cette situation de monopole, « particulièrement coûteuse pour les patients et pour l’assurance maladie, dont bénéficiait ce médicament alors que dans d'autres pays européens et aux Etats-Unis les médecins avaient recours à l'Avastin » (il s’agit à l’origine d’un médicament anti-cancéreux utilisé dans le traitement du cancer colorectal)
 
Ainsi, en juin dernier, et à l’issue d’un important travail préparatoire, l’agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM) a délivré une autorisation spécifique à l’Avastin pour le traitement de la DMLA « dans un cadre hospitalier » et « dans des conditions strictement encadrées » précise le communiqué du ministère de la Santé.

La DMLA en quelques mots

La DMLA est une maladie dégénérative qui affecte le centre de la rétine appelé la macula et donc se traduit par une perte de la vision centrale. Cette zone de quelques millimètres de diamètre représente seulement 2 à 3% de la surface de la rétine mais transmet 90% des informations visuelles au cerveau.
 
La macula est spécialisée dans la vision des détails, des couleurs, et la fixation du regard. Elle est donc liée à la précision des gestes et des activités. En l’absence de traitement, les lésions de la macula retentissent sur l’acuité visuelle : la lecture, l’écriture, la reconnaissance des visages, la conduite automobile… Plus les lésions évoluent, plus ces activités deviennent difficiles, voire impossibles.
 
La DMLA se déclare après 50 ans et touche près d’un million de personnes en France. Les experts prévoient une multiplication par deux de ce chiffre au cours des vingt prochaines années en raison de l’augmentation de l’espérance de vie. Cette pathologie de l’œil est la première cause de cécité légale (acuité visuelle de 1/20) et de malvoyance chez les plus de 50 ans dans les pays développés.
 
Maladie chronique pour laquelle il n’existe pas de traitement curatif, la DMLA peut voir sa progression stabilisée ou ralentie grâce à des moyens d’actions thérapeutiques ou préventifs. Ces moyens sont d’autant plus efficaces qu’ils sont mis en place avant que les cellules visuelles ne soient détruites et la vision réduite de façon irréversible.

Article publié le 31/08/2015 à 10:09 | Lu 3984 fois