Nutrition

L'automne est là : les nutriments indispensables pour renforcer votre système immunitaire

Chaque hiver, les mêmes conseils refont surface : bien dormir, éviter le stress, manger équilibré, prendre un peu de vitamine C… Pourtant, derrière ces recommandations simplistes, se cache une réalité bien plus profonde. Le système immunitaire est vivant, intelligent et ne se « booste » pas. Il se nourrit, se régule, il apprend. Et surtout, il dépend de notre terrain. Le point avec Tiphaine Fontaine, micronutritionniste.

PAR SENIORACTU.COM | Publié le Lundi 29 Septembre 2025

Avant de parler de nutriments, rappelons une chose essentielle : l’immunité commence dans les intestins.
 
Plus de 70% de nos cellules immunitaires y résident, car l’intestin représente la première interface avec le monde extérieur. Un intestin perméable, inflammé ou déséquilibré affaiblit l’ensemble des défenses.
 
Restaurer l’intégrité de la muqueuse, réduire les sucres raffinés, soutenir le microbiote sont les premiers gestes essentiels.    ¬
 
Les protéines sont fondamentales : anticorps, cytokines, enzymes… toutes les molécules de défense en dépendent.
 
Les lipides jouent aussi un rôle clé, notamment les oméga-3, qui modulent l’inflammation et assurent la fluidité des membranes cellulaires.
 
Quant aux glucides, leur excès -surtout raffinés- affaiblit la réactivité immunitaire en nourrissant le mauvais microbiote.

Certaines carences discrètes ont des conséquences majeures

Le zinc est indispensable à la maturation des globules blancs et à leur activité antivirale. Le sélénium protège du stress oxydatif et réduit la virulence virale.
 
Le fer, mal absorbé ou mal utilisé, affaiblit la production de défenses. La vitamine A protège les muqueuses, la D3 module les lymphocytes et renforce les macrophages, tandis que la vitamine C soutient la phagocytose et neutralise le stress oxydatif.

Certaines plantes dialoguent directement avec l’intelligence immunitaire

L’astragale, reine de la prévention, soutient les barrières de défense. La scutellaire du Baïkal calme l’inflammation chronique et les déséquilibres auto-immuns.
 
L’échinacée agit en phase aiguë, et les champignons médicinaux (reishi, chaga, shiitaké…) renforcent l’immunité adaptative grâce à leurs bêta-glucanes.         

Enfin, certains composés naturels agissent à l’échelle cellulaire

La quercétine régule les mastocytes et soutient les muqueuses. La curcumine freine les cytokines pro-inflammatoires.
 
CoQ10, glutathion et vitamine E protègent les membranes immunitaires, notamment chez les personnes âgées ou affaiblies. Le NADH et le PQQ régénèrent l’énergie cellulaire. Quant à la lactoferrine, elle offre des propriétés antivirales et immunomodulantes précieuses.
 
L’immunité ne se force pas. Elle s’écoute et se nourrit. Elle naît dans les intestins, s’équilibre dans les choix alimentaires, et se renforce avec intelligence, douceur et cohérence.



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