A quand les bonnes nouvelles ? de Kate Atkinson : tueurs en chéries

« Elle avait identifié un corps, vu son appartement saccagé, était menacée par des brutes épaisses et ce n’était même pas encore l’heure de déjeuner ». Elle, c’est Régie. Elle a 16 ans, orpheline, un frère voyou et lit Virgile. Régulièrement, elle garde le bébé de Joanna, aujourd’hui médecin, qui est la seule survivante de sa famille massacrée voici une trentaine d’année. Le jour où l’assassin est libéré de prison, Joanna disparait.


L’inspecteur Louise Monroe se charge de l’enquête, bien qu’officiellement elle s’occupe déjà d’un autre psychopathe. Se faisant elle rencontre une vieille connaissance –Jackson Brodie- ancien policier. Ils s’aiment, se repoussent, tous deux, séparément, mal mariés.

Dans ce thriller, il y a aussi un train qui déraille, des maisons qui brûlent, des enlèvements, des trafics de drogue et quelques escroqueries.

Peu de temps morts dans le nouveau roman de Kate Atkinson. Le lecteur est pris dans les rets de cet imbroglio de situations qui mêle les époques et les personnages. Ceux-ci sont déroutants par leurs angoisses, leurs ambigüités, porteurs d’un drame personnel.

L’humour sarcastique et un peu désabusé de Kate Atkinson n’est pas pour rien dans la réussite du roman. Il sert à dresser toute une galerie de portraits d’après nature qui composent la société britannique, sans parler d’une latente animosité entre Ecossais et Anglais.

Il faut tout le tact de cet auteur pour faire digérer cette avalanche de violence qui emporte les meilleurs sentiments. Il faut bien du courage à Reggie pour y résister.

Mais que devient-elle ? « Reggie était vieille, elle avait vécu toute une vie en un jour »

A quand les bonnes nouvelles ?
Kate Atkinson (traduit de l’anglais par Isabelle Caron)
Editions de Fallois
363 pages
20 euros
A quand les bonnes nouvelles ?

Publié le 10/11/2008 à 10:42 | Lu 4280 fois





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