9 novembre 2010 : manifestation inédite devant le Sénat pour la défense des personnes âgées fragilisées

Scène inédite le 9 novembre dernier à Paris devant le Sénat… En effet, 200 personnes (des aînés, des familles, des bénévoles et de professionnels) s’étaient réunies devant le Palais du Luxembourg pour manifester leur mécontentement sur les différents arbitrages politiques et budgétaires récemment adoptés, qui pourraient avoir des répercussions sur l’accompagnement des personnes âgées fragilisées vivant à domicile comme en établissement.





Réunis autour de la défense des personnes âgées fragilisées, vivant à domicile comme en établissement, ces 200 manifestants ont dénoncé les derniers arbitrages politiques et budgétaires :

- Des budgets en baisse allant parfois jusqu’à la suppression de postes de personnels soignants ;
- Des coûts de plus en plus excessifs supportés par les personnes âgées et leurs familles ;
- Un accompagnement déficitaire à domicile comme en établissement ;
- Des recommandations de l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico‐sociaux qui ne peuvent pas être appliquées, faute de moyens
- Des manipulations budgétaires ayant pour seul objectif des effets d’annonces mensongers ;
- Le détournement d’affectation d’une partie des crédits du jour férié ;
- La suppression des exonérations de charges patronales pour les services d’aide à domicile, alors que de nombreuses associations sont déjà en grande difficulté.

Par cette manifestation inédite, les organisations signataires souhaitent également attirer l’attention des sénateurs, qui ont examiné récemment le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2011 et le Projet de Loi de Finances 2011, sur les mesures inacceptables que l’Etat entend leur faire voter. Elles demandent aux parlementaires de les modifier :

- En renonçant à la restitution de 100 millions d’euros de crédits de la CNSA au profit de l’assurance maladie, comme cela a déjà été proposé par la Commission sociale de l’Assemblée Nationale ;
- En utilisant ces crédits pour empêcher les suppressions de postes en établissement, soutenir les services d’aide à domicile en danger et compenser les difficultés de financement de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) des départements, comme cela a été proposé par l’ensemble de la société civile lors du Conseil de la CNSA ;
- En donnant la possibilité aux professionnels de respecter les recommandations de l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico‐sociaux afin que les personnes âgées malades ou en perte d’autonomie reçoivent un accompagnement médico‐social de qualité quelque soit leur pathologie ;
En supprimant l’article 90 du Projet de Loi de Finances. Si le PLF est voté en l’état, la situation financière des services va s’aggraver et à terme cela va peser lourd sur l’emploi dans le secteur et sur les politiques de maintien à domicile ;
- En abrogeant l’article 63 de la LFSS 2009 qui vise à supprimer des postes de soignants dans les
établissements.

Les organisations signataires (voir liste ci-dessous) comptent sur la représentation nationale pour empêcher de faire payer aux personnes fragiles les conséquences de la crise économique et des arbitrages politiques.

AD‐PA (Association des Directeurs au service des Personnes Agées)
ADESSA A DOMICILE (Fédération nationale d’aide, d’accompagnement et de soin à la personne)
FNAPAEF (Fédération Nationale des Associations de Personnes Agées Et de leurs Familles)
FNAQPA (Fédération Nationale Avenir et Qualité de Vie des Personnes Agées)
UNA (Union Nationale de l’Aide, des Soins et des Services aux Domiciles

Article publié le 17/11/2010 à 15:50 | Lu 1718 fois